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1 janvier 2014 3 01 /01 /janvier /2014 14:29
Votre entourage s’est-il plaint de votre consommation de cannabis ?

 

  1. Avez-vous eu des problèmes de mémoire immédiate ?
  2. Avez-vous déjà eu des épisodes délirants lors de l’usage de cannabis ?
  3. Considérez-vous qu’il est difficile de passer une journée sans « joint » ?
  4. Manquez-vous d’énergie pour faire les choses que vous faisiez habituellement ?
  5. Vous êtes-vous déjà senti préoccupé par les effets de votre usage de cannabis ?
  6. Avez-vous plus de difficultés à étudier, à intégrer des informations nouvelles ?
  7. Avez-vous déjà essayé sans succès de diminuer ou d’arrêter votre usage de cannabis ?
  8. Aimez-vous « planer », « être défoncé(e) », « stone » dès le matin ?
  9. Etes-vous de plus en plus souvent « défoncé(e) » ?
  10. Avez-vous ressenti le « manque », des maux de tête ,de l‘irritabilité ou des difficultés de concentration quand vous diminuez ou arrêtez l’usage du cannabis ?

 TROIS réponses positives ou plus suggèrent un usage problématique de cannabis.


Source :M. Reynaud, In Le courrier des addictions(3), 1,mars 2001


 

Réponse à des questions sur la drogue

 

 

J'aurais aimé savoir pourquoi avez-vous commencé à prendre de la drogue?

 

      Il existe plusieurs motifs que je pense avoir identifié et certainement d’autres que j’ignore encore. Combien de jeunes savent vraiment pourquoi ils se droguent ou se sont drogués?

 

         J’ai dix-sept ans à l’époque, aucun projet d’avenir, rien de valable dans ma vie, à mes yeux du moins, et je traîne avec ennui d’un plaisir à l’autre. Je pense n’avoir pas appris à affronter les réalités de la vie face à face.  Des idées révolutionnaires, une pensée jouisseuse issue de la mentalité issue de mai 68 me disent qu’il y a un « projet de vie » qui consiste à s’éclater. La drogue est sous-tendue dans les propos de groupes musicaux que j’écoute frénétiquement, les projets contestataires auxquels j’adhère aveuglément s’en servent comme d’un levier subversif. Tout cela est très désespéré et ne mène nulle part, mais je ne réfléchis pas comme ça à ce moment. Je crois que c’est la vision de ceux que je rencontre en train de s’éclater avec un joint qui me fascine. Une fois, deux, trois, je refuse et puis finalement j’accepte, par curiosité imbécile. J’oublie alors toute règle de prudence, mais est-on prudent quand on pense avant tout au plaisir et qu’on est immature comme un adolescent ?

  

                La drogue me donne l’illusion de maîtriser quelque chose, d’avoir une emprise sur ma vie et un projet à court terme, celui de me défoncer. Mes copains, il n’y a pas d’amis dans ce monde, deviennent tous des drogués, mes loisirs tournent autour de la drogue, je n’envisage même plus de faire quelque chose sans la drogue. En fait, je ne fais plus rien que de me droguer, tout le reste, je le vis au ralenti, par obligation. Ma vie devient pour moi un fardeau que je rends léger et supportable avec la drogue.

 

                Je suis devenu un toxicomane en six mois, le piège s’est refermé sur moi sans m’en rendre compte. Pire encore, j’ai couru vers ce piège. Il me faudra huit ans pour aller au bout puis arrêter définitivement. Et j’estime avoir eu de la chance. D’autres autour de moi n’ont jamais arrêté, ont raté des choix importants dans leur vie, où en sont morts.

 

              Mes motivations d’alors, c’est m’éclater et jouir. Je croyais naïvement que je pouvais avoir tout, tout de suite, je n’avais alors aucun idéal ni foi. Plutôt que de régler mes problèmes par la vie, j’ai eu l’illusion de les neutraliser, en fait de les fuir par la drogue. J’étais fragile, paumé, immature, je voyais la vie en négatif, j’étais particulièrement en danger en rencontrant la drogue.

 

       Les effets que cela vous apportait et que vous recherchiez?

  

         Je recherchais des sensations, différentes selon les moments et les drogues que j’ai prises, des expériences nouvelles, une évasion d’un monde gris et terne.   

 

        Avec la cocaïne et les amphétamines, l’excitation, la fatigue disparaissaient, je me croyais invincible. Quand le produit avait fini son effet, j’étais lessivé et je n’avais pas vu le temps passer.

 

          Avec l’héroïne, les rares fois ou j’en ai pris, c’était étrange ce qu’on ressent, on est comme dans du coton, à distance de la réalité, beaucoup de plaisir. Vraiment spécial ! Je n’ai pas trop apprécié et la seringue et l’image de cette drogue ne m’ont pas incité à recommencer. La aussi, j’ai eu de la chance.

 

        Avec le LSD, des hallucinations, j’imaginais un monde différent, je perdais le contact avec la réalité. Je n’ai consommé que quelques fois.

 

           Les médicaments détournés avaient des effets déroutants difficiles souvent à maîtriser. Trop incertain pour continuer.

 

        Avec le cannabis, j’ai fait le tour de tout ce qu’il était possible de faire à l’époque, fumer  presque en permanence, par tous les moyens, sous toutes les formes, tisanes, gâteaux, en consommer plusieurs jours en continu ou des quantités impressionnantes, des mélanges avec d’autres drogues ou de l’alcool. J’ai même été vivre à Amsterdam pour ne faire que ça. Cela a été pour moi la drogue la plus agréable à mon goût et la plus difficile à quitter.

Huit ans de consommation.

 

         Comment vous en êtes vous sorti?

 

               Grâce à l’engrenage de la violence que je pratiquais alors qui m’a amené à avoir une certaine lucidité à l’occasion d’une grande peur. J’ai fui, simplement tout ce que ce monde représentait. Grâce à ma mère et à mon acte de courage de revenir vers elle, j’ai pu poser mon sac et faire enfin des choix.

 

               Grâce aux ressources que j’ai puisées en moi et qui m’ont entraîné à choisir un chemin tous les jours, j’ai jugé nécessaire de m’éloigner des drogués, pour retrouver mes capacités, réinvestir ma vie, redevenir honnête et loyal envers moi et les autres.

 

         Tout cela m’a aidé à progressivement gagner l’estime de moi et la confiance des autres. Avec une exigence de vie, le sport, des choix sociaux et moraux comme cadre et un projet de vie, la drogue n’avait plus sa place dans mon existence.

 

         La grâce des sacrements, confession et communion, m’ont aidé à ne plus en avoir envie, à nettoyer ma mémoire des souvenirs de plaisir que j’y avais pris, à déraciner en moi des habitudes. Je sais que cet aspect peut être incompris mais il est certainement décisif dans mon arrêt définitif de la drogue fin 1985. 

 

 

         Les conséquences que cela a amené sur votre santé et votre vie?

 

        La première conséquence a été d’y avoir gaspillée mon adolescence, de l’avoir vécu par procuration, d’une façon illusoire. J’ai raté des choix importants pour me construire, des projets, dont je n’ai même pas ressenti le besoin. Je me fichais de tout ce qui me « prenait la tête ». Résultat, à trente ans, j’étais encore adolescent dans ma tête faute d’avoir mûri quand il le fallait.

               Il y a des rendez-vous cruciaux pour un jeune qui ne reviennent pas deux fois dans une vie. J’ai fait les plus mauvais choix en refusant de choisir vraiment. J’ai menti en permanence et trompé ceux qui m’aimaient pendant les années drogue. Je ne me suis pas respecté et je n’ai pas respecté les autres. Et j’ai gardé, longtemps après avoir arrêté, la tentation de fuir plutôt que d’affronter les problèmes, d’avoir recours à des produits pour être artificiellement convivial, l’alcool entre autres. Il m’a fallu du temps afin de retrouver la confiance en moi et la volonté d’aller de l’avant. Renouer le lien et familial et social par le travail, faire des projets concrets, m’y a beaucoup aidé.

 

             Pour la santé, j’étais devenu passif, avec une hygiène de vie déplorable et les conséquences que vous imaginez. C’est dans ces comportements dérisoires et pulsionnels que j’ai contracté le sida, par voie sexuelle avec une toxicomane héroïne, morte depuis du sida. Je ne l’ai appris que treize ans plus tard.

 

          J’ai dû retrouver mes repères, me muscler et acquérir des règles de comportement, apprendre à faire des efforts et à suivre une morale naturelle exigeante. Cela a été dur, mais enthousiasmant. Puis, quand je me suis converti, cette morale de vie est venue conforter mes choix de catholique.

 

         J’ai gardé une certaine fragilité des voies aériennes, nez, gorges, sinus, depuis cette époque. Mais cela s’est amélioré avec le temps.

         Chez certains drogués, d’autres pathologies graves peuvent se révéler avec un usage important. Je ne suis pas concerné.

 

            Et comprenez vous que certains artistes s'en servent pour y puiser de l'inspiration ? (Notre sujet de TPE étant sur les artistes qui se droguaient et qui se droguent encore actuellement. Que ce soit peintres, chanteurs/musiciens, écrivains...)

  

             Avant de donner mon point de vue, je voudrais poser quelques éléments concrets.

Aucune drogue n’a la particularité, le pouvoir, de rendre une personne créative. Un crétin drogué reste un crétin, un génie drogué reste un génie. La créativité, le talent ne viennent jamais de l’usage d’un produit, mais d’un don reçu ou développé par le travail.

 

             L’artiste peut souffrir pour créer ou porter un déséquilibre en lui que l’usage de drogue semble atténuer. Mais il s’agit là plutôt de calmer une souffrance que de participer à une quelconque créativité.

 

         Quand Antonin Artaud, poète du début du XXè siècle, s’en prenait à la société qui interdisait l’usage de drogue, il était évident pour tout le monde que cet artiste était instable et déséquilibré. Ce n’est pas un jugement, mais un simple constat. L’image de sa revendication ne pouvait pas influencer la société parce que drogue rimait trop visiblement avec déséquilibre. Le pouvoir des médias par le travail de subversion des jeunes depuis les années 60 est parvenu à modifier complètement cette image en la faussant, avec des arguments malhonnêtes et pseudo scientifiques. Il est devenu impossible de les contester dans les médias et de prouver leurs égarements. Les jeunes confondent donc trop souvent drogue et positif, parce qu’on ne les aide pas à exercer leur esprit critique mais qu’on les flatte dans leur fragilité. Certains finissent peut-être naïvement à force de matraquage médiatique et culturel par croire que c’est la drogue qui rend créatif. Ce n’est en rien fondé sur des faits scientifiques, malgré tous les écrits sur ce sujet.

 

              Le drogué sous l’emprise du produit est souvent incapable de retranscrire ce qu’il a pu ressentir en musique ou texte. Mais aujourd’hui ou tout et n’importe quoi est considéré comme de l’art, souvent sans réel talent, mais aidé par un montage informatique performant, ou par le conformisme artistique moderne qui a créé des dogmes de laideur et de provocation en prétendant transgresser tous les dogmes. Dans ces conditions fallacieuses, certains peuvent penser que d’avoir du talent c’est facile et que tout est de l’art. Il y a effectivement de multiples formes de créativité dont toutes ne sont pas ce qu’on appelle de l’art. Chacun a reçu des dons, qu’il peut développer, mais chez beaucoup cela restera intime. 

 

        Or, nous vivons dans la civilisation de l’image et de l’apparence qui fausse tout. C’est beaucoup plus exigeant et moins facile dans la réalité. Et les apparences peuvent être trompeuses ou manipulées. En tout cas, la drogue n’a jamais aidé à créer, peut-être calmé une angoisse d’un côté qui surgissait en créativité de l’autre. Mais on peut considérer alors le recours à la drogue comme un calmant pour un malade, pas comme le révélateur d’un talent.

          

        Si on replace les choses en perspective, la créativité authentique semble plutôt diminuer à notre époque alors que le nombre d’artistes augmente, souvent plus pour exprimer un mal-être personnel sans souci culturel réel sinon la provocation ou un besoin d’être reconnu. Beaucoup de plagiat sans apport nouveau, d’artifices en tout genre, mais la créativité et le talent dans tout ça ne sont pas toujours évidents. Et je reste modéré dans mon propos.

 

         Je dis ça aussi sans juger, mais parce la démagogie ne rend jamais service. Certains s’égarent dans une voie illusoire et les vrais créatifs sont noyés et peut-être découragés dans la masse. La reconnaissance ne va pas forcément à ceux qui la méritent.

 

        Je pense que le recours à la drogue est venu emplir un vide humain, affectif, spirituel propre à notre époque, mais sans jamais parvenir à le combler. La drogue est un symptôme d’un mal de vivre, d’une souffrance, aussi chez certains d’un refus du travail nécessaire pour conquérir son existence et faire de grandes choses de sa vie. Les jeunes n’ont pas assez appris de la part d’adultes doutant trop souvent d’eux ou carrément défaillants ou absents.

 

           La drogue est un mensonge et une illusion, mais ne crée pas, ne résout jamais rien, enferme dans une impasse. Les artistes qui se droguent sont rarement montrés honnêtement dans les conséquences de leur usage de drogue. Combien de morts, de vies brisées, de réussite éclair suivie de déchéance, de gâchis humain ? Tous les Jimi Hendrix, Janis Joplin, Brian Jones, Jim Morrisson,  Kurt Cobhain et tant d’autres étaient des blessés de la vie, certes avec du génie, et la drogue après les avoir trompés sur eux-mêmes les a tués.

 

           C’est tout cela qui devrait nous inspirer une réflexion profonde sur la valeur de la vie, l’usage de notre liberté et ce que nous transmettons de nous aux autres.

 

         Que laissent comme message de vie et de joie ceux qui s’appuient sur la drogue pour évacuer leur souffrance ou affirment aux jeunes que de se droguer est une attitude comme une autre ?  

 

Dominique Morin

 

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Published by l'équipe - dans société
30 décembre 2013 1 30 /12 /décembre /2013 18:05

    Par Dominique Morin


 
Je m'adresse à toi pour avoir gaspillé mon adolescence dans le cannabis.
 
Personne n'a pu
m'en dissuader à l'époque.
J'en suis
sorti difficilement mais cela reste un souvenir
douloureux,
 j'y ai contracté le sida avec une fille.   

    
Comment faire réfléchir ceux qui se
droguent ou sont tentés de le faire?
Dans des écoles ou ailleurs, je témoigne devant les jeunes
pour éveiller leur esprit critique.
Ils sont attentifs et bienveillants,
voire reconnaissants.
Ils
savent tous que je dis vrai, même ceux qui se droguent.


Le cannabis ne résout rien, mais empêche le fumeur de bâtir sa vie.
Autour de toi, combien se droguent, certains même s'en
vantent comme d'une identité
ou attendent avec impatience la légalisation
?
Comment les
accabler, ce sont aussi des victimes comme toi et moi.
Mais crois-tu qu'on puisse vraiment réfléchir sur la drogue dans ces conditions ?
  

 

Pourquoi en sortir ?

Parce que consommer sa vie en fumant rend passif,
parce que la drogue
étouffe nos capacités,

parce que notre existence devient virtuelle.
On n'est plus capable de
prendre ses responsabilités ni de choisir librement.
Quelle perte de temps et d'énergie
!
Combien de fumeurs dont le cannabis a envahi la vie en sont devenus esclaves
?
C'est dur à
reconnaître, je sais.


En prendre conscience peut faire peur, dégoûter de soi,
mais
aussi faire
réagir, c'est ce que j'espère.               
Pour réussir un projet, scolaire, personnel
ou autre,  i

il faudra choisir entre la drogue ou la liberté,

il va falloir agir ! Et pour agir, il faut être lucide.

 

La drogue rend pénible l'effort, démotive, et favorise la dépression.

Ne la laisse pas choisir à ta place.
J'ai choisi un jour d'arrêter la drogue pour reprendre le contrôle de mon destin.
Depuis,
je n'ai plus peur de vivre et je suis libre.
  

Sans le cannabis, on peut faire des choix en toute liberté, aller vers les autres.
Tu as besoin
d'eux, eux de toi, pour construire ton avenir.
Tes copains de fumette ne pourront
rien pour toi dans ces-moments-là.
Ils ont tellement de mal avec leur propre vie !

 

 

Comment aimer les autres et s'aimer quand on ne se supporte que défoncé ?
 
La vérité du drogué, c'est la fuite et une
grande solitude.
La vie s'éloigne, devient angoissante, alors on l'oublie
avec des produits.
Quel gâchis de tant de jeunes vies pleines de promesses !

 

Tu ne cherchais pas cela, n'est-ce pas ?
Mais que trouver dans le plaisir facile ? La fuite des
difficultés ?
Le bonheur reste fragile et repose sur des efforts sur soi à chaque instant.
Une vie digne de ce nom, se fonde sur l'amour qui lui donne un sens

 et la vérité qui éclaire nos choix, certainement pas dans la fuite.

 

Pourtant, je ne te juge pas. Nous avons été trompés par cette belle illusion.
Tu reprendras confiance en toi dans ce combat pour la vie.
Pour retrouver
ta
dignité où liberté rimera avec responsabilité,
abandonne cette angoisse de vivre caché derrière ton pétard.

 

En donnant le meilleur de soi, on court un risque.
Mais donne-toi une chance de découvrir la
vraie vie.
Si tu refuses cette réalité, tu cours vers un suicide spirituel et humain.
Renonce à ce qui t'enchaîne ; je ne te promets rien,
mais ouvre les yeux et tu découvriras la beauté de la vie
et ta valeur personnelle.

 

Malgré les difficultés, la joie de donner et recevoir des autres.
Cette
joie et cette paix, aucune illusion n'a pu les apporter à personne.
N'aie plus peur,
lève ton
regard et va vers l'avenir.
Apprends à voir les gens autour de toi comme des partenaires
et non plus comme des agresseurs ou des ennemis.

 

Le soleil se lève tous les matins pour toi aussi.
La vie est vraiment belle, apprends à la découvrir et à l'aimer.
Elle te tend les bras, sois en assuré.
Alors, bonne route car nous
t'attendons !

 

  Dominique Morin 

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Published by l'équipe - dans société
14 décembre 2013 6 14 /12 /décembre /2013 09:07

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« C’est cela que la nuit de Noël nous apporte : quand on voit un Dieu qui tombe amoureux de notre petitesse, qui se fait tendresse pour mieux nous caresser, un Dieu qui est toute douceur, toute proximité, il ne nous reste rien d’autre que de lui ouvrir notre cœur et de lui dire : « Seigneur, si toi tu l’as fait ainsi, aide-nous, donne-nous la grâce de la tendresse dans les situations pénibles de la vie, donne-moi la grâce de la proximité auprès de toutes nécessités humaines, donne-moi la grâce de la douceur face à tout conflit. »

 

Cardinal Bergoglio- Pape François, Buenos Aires, Noël 2004

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Published by l'équipe - dans le pape nous parle
11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 09:10

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« Qui donc est capable de comprendre toute la richesse d’une seule de tes paroles, Seigneur ?

Ce que nous en comprenons est bien moindre que ce que nous en laissons.

Comme des gens assoiffés qui boivent à une source.

Le Seigneur a coloré sa Parole de multiples beautés,

Pour que chacun de ceux qui scrutent puissent contempler ce qu’il aime.

Et, dans sa Parole, il a caché tous les trésors,

Pour que chacun de nous trouve une richesse dans ce qu’il médite.

La Parole de Dieu est un arbre de vie qui de tous côtés te présente des fruits bénis.

 

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Elle est comme ce rocher qui s’est ouvert dans le désert

Pour offrir  à tous les hommes une boisson spirituelle.

Réjouis-toi parce que tu es rassasié,

Mais ne t’attriste pas de ce qui te dépasse.

Celui qui a soif se réjouit de boire,

Mais il ne s’attriste pas de ne pas épuiser la source.

Que la source apaise ta soif, sans que ta soif épuise la source.

Si ta soif est étanchée sans que la source soit tarie,

Tu pourras boire à nouveau, chaque fois que tu auras soif.

Si, au contraire, en te rassasiant, tu épuisais la source,

Ta victoire deviendrait ton malheur.

 

imagesCAGPROF7

Rends grâce pour ce que tu as reçu, et ne regrette pas ce qui demeure inutilisé.

Ce que tu as pris et emporté est ta part ;

Mais ce que tu n’as pas pu recevoir aussitôt, à cause de ta faiblesse,

Tu le recevras une autre fois, si tu persévères.

N’aie donc pas la « mauvaise » pensée de vouloir prendre d’un seul trait

Ce qui ne peut être pris en une fois ;

Et ne renonce pas par négligence,

A ce que tu es capable d’absorber peu à peu. »

 

Saint Ephrem

 

Diatessaron I, 18.19

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Published by l'équipe - dans des textes pour prier
18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 13:20

        "Jésus est présent et caché dans ces jeunes, dans ces enfants, dans ces personnes. Sur l’autel, nous adorons la Chair de Jésus : en eux, nous trouvons les plaies de Jésus. Jésus caché dans l’Eucharistie et Jésus caché dans ces plaies. Elles ont besoin d’être écoutées ! Sans doute pas tant sur les journaux, comme des nouvelles ; c’est une écoute qui dure un, deux, trois jours, et puis en vient une autre, et encore une autre... Elles doivent être écoutées par ceux qui se disent chrétiens. Le chrétien adore Jésus, le chrétien cherche Jésus, le chrétien sait reconnaître les plaies de Jésus. Et aujourd’hui, nous tous ici, avons la nécessité de dire : « Ces blessures doivent être écoutées ! ». Mais c’est une autre chose qui nous donne l’espérance. Jésus est présent dans l’Eucharistie, là se trouve la Chair de Jésus ; Jésus est présent parmi vous, c’est la Chair de Jésus : ce sont les plaies de Jésus dans ces personnes".  

"La société hélas est polluée par le culture du rebut qui s'oppose à la culture de l'accueil. Et les victimes de la culture du rebut sont précisément les personnes les plus faibles"

  Il l'a embrassé :

le pape François          le-baiser-au-lepreux.png

Cela s'est passé le 7 novembre  2013 avant que le Pape François ne fasse prier la foule amassée sur la place Saint- Pierre pour Noémie, une enfant malade qu'il a rencontrée avant l'audience générale.  

 «Je suis une athée, mais plus j'entends parler du pape François, plus je l'aime», a écrit une femme sur Twitter.

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Published by l'équipe - dans le pape nous parle
12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 10:16
JP-II-Fatima-copie-1.jpg
      « La grâce ne rejette pas la nature ni ne l’annule. Elle la perfectionne et l’ennoblit plutôt. » Jean-Paul II, à propos de la Dignité et de la Vocation des Femmes
 
   Je me suis récemment demandé, comme cela m’est déjà souvent arrivé, ce que Notre Dame entendait précisément dans les messages de Fatima lorsqu’elle parlait des offenses provoquées par la mode féminine des années suivant les apparitions. Lorsqu’elle est apparue à la Bienheureuse Jacinthe Marto, entre décembre 1919 et Février 1920, elle a dit : « On introduira certaines modes qui offenseront beaucoup Notre Seigneur ». Et « Malheur aux femmes qui manqueront de pudeur. »
  Manifestement, Notre Dame n’est ni une puritaine répressive, ni prude. Il va sans dire qu’elle n’est pas non plus libertaire. Elle est belle en son cœur, en esprit, dans son corps et dans son âme. Elle est sans péché, et donc elle n’est pas soumise à une impudeur impie ou contre- nature ni à une honte personnelle. Elle est prudente, modeste et sage dans sa nature humaine. Elle aime avec la totalité de l’amour divin qui réside en elle, ce qui signifie qu’elle aime avec un cœur maternel, éternel, se souciant de tous et ayant en vue le bien ultime de chacun de ses enfants.
    Presque toute la mode actuelle, en particulier la mode féminine, s’attaque au bien ultime de ceux qui portent ces vêtements. Elle est astucieusement conçue pour attirer, allécher et séduire, renforçant ainsi le grand mensonge qui domine la conscience moderne. Ce mensonge nous dit que notre corps est  un simple objet en notre possession, dont nous pouvons faire ce que nous voulons.
    La semi-nudité est devenue un lieu commun sur les couvertures des magazines, dans les publicités, à la piscine et sur la plage. La nudité totale est devenue plus fréquente dans des média tels que la télévision et le cinéma, et est sous-jacente sur internet, lieu de consommation culturelle « privé » bien plus populaire. Se juxtapose à ces phénomènes quasi-universels le fait que plus de soixante-trois pour cent des mariages aboutissent à un divorce ou à une séparation, que l’abnégation et le sacrifice sont devenus des concepts largement discrédités, et que la recherche du bonheur au moyen de satisfactions sensuelles a produit une société profondément désordonnée. Aucun peuple de l’histoire n’a bénéficié d’autant de plaisirs, et aucun peuple de l’histoire n’a jamais été aussi malheureux.
     Le grand mensonge nous dit, en essence, que nous n’avons aucune valeur éternelle, que notre valeur ne doit être recherchée que dans l’étendue limitée de nos vies, et en particulier pendant les années les plus essentielles de notre jeunesse, quand nous sommes les plus forts, les plus attirants, et les plus productifs. Nous sommes, soi-disant,  ce que les autres nous disent que nous sommes. Nous valons autant ou aussi peu que ce qu’ils décident que nous valons. Dans une société qui se concentre de plus en plus sur les plaisirs sensuels, cela signifie que nous n’aurons de la valeur que si nous attirons par nos sens. L’attirance, bien sûr, est subjective, et beaucoup de personnes deviendront donc objet d’intérêt pour les autres à un moment donné de leur vie. En général cela signifie qu’ils seront objet de désir. Et la première « interface » du désir, si vous voulez, c’est le corps.
               
   Nudité ou Nu artistique         
        
       sculpture-Rodin.jpgEn tant qu’artiste, j’ai souvent réfléchi aux questions morales soulevées par la nudité dans le domaine artistique. Les théoriciens maintiennent qu’il y a une différence fondamentale entre la nudité et le nu artistique, distinction que je ne suis jamais arrivé à saisir, bien que je connaisse parfaitement leurs arguments.  Chaque année, des légions de jeunes étudiants en art  sont confrontés au même problème lorsqu’ils se trouvent pour la première fois face à un corps humain sans vêtement, dans toute sa gloire et sa pauvreté. La théorie est que ce qu’ils sont en train de dessiner ou de disséquer est un spécimen, une forme vidée de son identité personnelle. Selon cette théorie, ces jeunes professionnels ne seront pas troublés par des attirances désordonnées parce qu’ils font des actes désintéressés, dans un but éducatif – la recherche de connaissances et de talents qui seront utiles à l’humanité. Je pourrais être d’accord, mais il faut tenir compte du fait que la nature humaine ne peut pas être ainsi découpée. Je me permets de risquer l’hypothèse que même si  les gens sont fermement accrochés à leurs principes, même s’ils pensent être détachés de tout cela, leurs émotions seront en lutte. Le corps humain nu sera toujours pour nous quelque chose à propos de quoi nous ne pouvons pas rester absolument neutres – précisément parce que ce « quelque chose » n’est pas une chose, et ne le sera jamais, même si nous sommes déterminés à ce qu’il le devienne.                
       Chez les générations qui nous précèdent, il y avait pour beaucoup une peur malsaine du corps, une sorte de blessure causée par les erreurs des sectes puritaines ou de l’hérésie du jansénisme. Il est dit qu’une sévère répression de notre fascination naturelle et de notre attirance pour le corps a tout simplement enseveli les passions, qui ne ressurgissent que sous des formes désespérées, voire bizarres. Que ce soit ou non le cas, ce n’est certainement pas le problème de notre époque.  Bien loin de là. Je suis convaincu que le rabâchage moderne sur une supposée répression passée n’est réellement rien de plus qu’un symptôme de notre actuelle obsession pour le sexe. Si nous devions revenir un siècle ou deux en arrière, je pense que nous trouverions alors que le vêtement de nos ancêtres était sans doute plus formel, et parfois même gênant, cependant la plupart des gens se mariaient et avaient des enfants, et étonnamment leurs mariages étaient heureux, - avec un taux enviable de réussite. Si l’on compare avec notre époque libérée et maussade, dans laquelle l’image d’un corps humain faisant des cabrioles nous est envoyée mille fois par jour sur les pages des magazines, aux caisses des supermarchés, dans les publicités pour les chewing gum à la télévision, sur les écrans d’ordinateur, et dans ce qui est porté à la plage et à l’église. La pudeur n’est plus de mise.                
  L’on demande parfois, en général quand on discute de la morale sexuelle : « Les catholiques sont-ils prudes ? ». « Si seulement c’était le cas ! » soupire un père exaspéré, souhaitant que nous puissions revenir à une période où les tentations sexuelles les plus extrêmes n’assaillaient pas  les jeunes à chaque tournant, à une période, en outre, où notre situation présente n’aurait, pas un instant, semblée  normale. Bien entendu, soupirer après une période où la moralité chrétienne était la norme dans la société est dans une certaine mesure aspirer à un âge d’or qui n’a jamais existé. Aucune société chrétienne ne l’a jamais parfaitement vécu. Cependant, à ces temps anciens et plus sages de civilisation chrétienne, quand les individus violaient la loi morale, ils savaient qu’il y avait une loi, et ils sentaient confusément que cette loi était une vérité inébranlable basée sur l’ordre divin, la vraie structure de la réalité elle-même. Il y a une génération,  il aurait été impensable d’envisager jusqu’à quel point notre culture actuelle est devenue pornographique. Bien que le sexe ait toujours été présent, la génération de mes parents ne pouvait pas imaginer que des peuples entiers soient mus par l’obsession des plaisirs sexuels, comme si c’était la chose la plus importante de l’existence. Dans ma jeunesse, mes congénères pouvaient être tentés de se plonger dans certaines sections du catalogue de Sears, ou de feuilleter rapidement le magazine National Geographic  à la recherche d’articles sur les régions les plus chaudes d’Afrique, ou d’approfondir leur intérêt académique pour l’Art (à treize ans) en se familiarisant avec les dessins dans des volumes tout écornés sur la sculpture grecque que nos parents estimaient inoffensifs. Mais mes enfants vivent à présent dans une société où tout – simplement tout – peut être vu en appuyant sur une touche d’ordinateur.
  Du haut de mon expérience d’adulte mûr, père de six enfants, et époux d’une femme bien-aimée, j’en suis venu à penser que l’homme occidental a manqué le but, toujours perdu aux antipodes de deux désordres. Le libertaire, obsédé par les passions, pense que nos problèmes sont provoqués par la répression et qu’ils seront soulagés si nous rejetons nos inhibitions. Le prude ou le puritain, haïssant ou ayant peur des passions, croit que nos problèmes ne proviennent que de nos sens, et souhaite les ensevelir dans les profondeurs de son être. Aucune de ces personnes n’a une vision chrétienne du corps.
 
La « théologie du corps » de Jean Paul II
     De septembre 1979 à avril 1981, le pape Jean Paul II a donné une série de soixante-trois allocutions qui sont devenues les fondements de ce qui est à présent connu comme la « Théologie du Corps ». Au cours de ces allocutions, il réfléchit sur la signification de la personne humaine, de la sexualité, et du mariage chrétien. Il enseigne que le deuxième et troisième chapitre de la Genèse révèle la vérité sur l’homme, car y sont inscrites les « expériences humaines originelles », qui « sont toujours aux racines de chaque expérience humaine ». Nous sommes faits à l’image de Dieu, dit-il, cependant nous ne savons pas qui nous sommes si nous ne savons pas qui est Dieu.
   Adam-20et-20eve_cathedrale-20de-20Paris_CC.jpgDans le Jardin d’Eden, l’amour d’Adam et Eve l’un pour l’autre était un don mutuel de tout leur être, une « auto-donation » de leur personnalité faite par des actes libres de leur volonté. Le don de leurs pouvoirs sexuels, leur masculinité et leur féminité, était en soumission harmonieuse à ce don mutuel. Ils désiraient, plus que tout autre chose, le bien de leur époux, le bien de la totalité de l’être de l’autre. C’était l’amour total.
« Et l’homme et sa femme étaient tous deux nus, et ils n’avaient pas honte, » dit l’auteur de la Genèse. Le Pape souligne que ces passages n’expriment pas un manque mais, au contraire, « servent à indiquer la plénitude de la conscience et de l’expérience. »
La honte n’apparut qu’avec  le péché dans la nature humaine, et à ce point, nos premiers parents n’avaient pas encore péché. La nudité était un état de liberté dans lequel ils pouvaient parfaitement exprimer l’amour avec leur corps comme un des « langages » du cœur. Mais avec l’entrée du péché dans le monde, arriva ce que le Saint Père appelle « un trouble fondamental dans l’existence humaine. » Il y eut « une fracture constitutive au sein de la personne humaine, presque une rupture de l’unité originelle spirituelle et somatique (physique) de l’homme. »
Il nous est presque impossible de vivre la nudité comme nos premiers parents l’ont vécue. Nous avons honte quand nous sommes nus, phénomène qui témoigne en quelque sorte du désordre causé en nous par le péché originel, et qui, en même temps, nous pousse à réfléchir sur la façon dont les choses auraient dû être. Si l’on considère que toute autre créature sur terre est totalement à l’aise sans vêtements, la gêne de l’homme est pour le moins surprenante. Ce sentiment d’une gêne est lié à la base à la connaissance du bien et du mal, au fruit que nous avons goûté lors de la Chute. Avant l’âge de raison (âge de la connaissance du bien et du mal), les enfants sont rarement concernés par la pudeur.  Les tout-petits dans notre famille, par exemple, affichent un mépris innocent pour la pudeur, et sont fascinés par leur propre corps. Les organes sexuels sont tout aussi intéressants (ou aussi peu) que leurs doigts et orteils. Mais vers l’âge de cinq à sept ans, sans être peu (et parfois pas du tout) sollicités par leurs parents, nos enfants commencent à faire plus attention à l’heure du pyjama, du bain, ou lorsqu’il faut courir dans toute la maison à la recherche de sous-vêtements. Ils veulent leur « intimité ». Bien entendu, cela ne reflète pas une anxiété non déclarée exprimant qu’ils sont en danger d’exploitation sexuelle – car ils ne connaissent même pas l’existence d’une sexualité non déguisée à cet âge-là. Agit, ici, un instinct profond qui est enraciné dans la Chute, un sens latent du danger pour leur personnalité qui commence avec ce péché originel. A un niveau très profond, chacun d’entre nous sait que nous pouvons être aimés pour ce que nous sommes en tant que personne, et qu’être évalué ou non évalué selon nos qualités sexuelles consiste à être aimé d’une façon incomplète, voire déformée, ce qui consiste, en fait, à ne pas être aimé.
En 1960, Karol Wojtyla a écrit un livre intitulé Amour et Responsabilité, dans lequel il aborde l’instinct humain universel qui cache aux yeux des autres nos qualités sexuelles. L’homme occulte ces aspects de son être parce que « le besoin spontané d’occulter les valeurs sexuelles liées à la personne est une façon naturelle de découvrir la valeur de la personne en tant que telle. » Il ajoute que « le sentiment de honte va de pair avec la prise de conscience qu’une personne ne doit pas être un objet utile en raison des valeurs sexuelles qui lui sont attachées… et avec la prise de conscience qu’une personne du sexe opposé ne doit pas être considérée (même dans ses pensées intimes) comme un objet utile. » Bien entendu, par « honte », il ne veut pas dire un sens morbide d’auto négation, et d’horreur du corps, ou des attitudes puritaines. Plutôt le contraire, car la « honte » correctement comprise est un moyen de protéger et de conférer de la dignité à la personne. Ce sont ceux qui ne s’estiment pas eux-mêmes qui deviennent « sans honte ». Les couples mariés vont au-delà de la honte d’une façon complètement différente, parce qu’ils se sont choisis et ont remis tout leur être à l’autre, et par conséquent ne ressentent aucune gêne à être vus nus par l’autre.
 
En croyant au mensonge
Au début, Adam et Eve ont la possibilité d’exprimer parfaitement leur personnalité à travers leur corps. Il n’y avait pas de lutte intime entre leurs volontés et les désirs de la chair. Le diable ne pouvait pas les tenter par l’intermédiaire de la sensualité, comme il nous tente si continuellement. Il n’a pas séduit Adam et Eve par la description des textures, vues et  goûts délicieux du fruit de l’arbre défendu, car une telle approche n’aurait pas le moins du monde touché nos premiers parents. Le seul et unique espoir de succès du diable résidait dans un assaut contre leur intelligence, dans leur compréhension de l’ordre exact de la création, en instillant un doute radical dans leurs esprits : « Est-ce que Dieu a réellement dit cela ? » a-t-il suggéré.
Cette question apparemment simple perturbe les croyants depuis lors. « Est-ce que Dieu a réellement dit cela ? » apparaît sous plusieurs formes dans des situations sans nombre, toutes répétant le premier péché mortel. C’est une vieille tactique de l’ennemi, et sa préférée, car c’est celle qui marche le mieux. Quand la chair ne peut pas être tentée, l’orgueil le peut généralement, et le premier exégète du monde le sait très bien.
La séduction première combat sur deux fronts : saper la compréhension par Adam et Eve de ce que Dieu est, et déformer leur compréhension d’eux-mêmes. Le serpent a dit à Eve qu’elle pouvait devenir comme Dieu si elle mangeait le fruit que Dieu leur avait interdit de manger. La part la plus subtile et horrible du mensonge était de laisser entendre que Dieu ne voulait pas qu’ils mangent de ce fruit parce qu’il ne voulait pas partager son autorité sur la création. Qu’Adam et Eve aient déjà reçu autorité sur la création, en nommant et en connaissant toutes choses par amour, semble leur avoir échappé au moment de la tentation. Peut-être le grand illusionniste a-t-il aveuglé cette perception avant de leur souffler ce mensonge.
Quand ils disent oui au mensonge, l’obscurité les pénètre. L’harmonie de leur vie intérieure commence à se fissurer jusqu’à ce que le cœur et l’esprit deviennent deux parts séparées d’eux-mêmes, travaillant l’une contre l’autre, brisées, en lutte pour se réunir et incapables d’y arriver complètement. Adam et Eve se regardent l’un l’autre et ils n’aiment plus ce qu’ils voient. Ils regardent l’esprit de l’autre et voient un esprit qui a cru à une illusion, un esprit dans lequel on ne peut plus avoir confiance. Ils regardent le cœur de l’autre et voient un cœur qui s’est détourné du grand Amour qui les a faits. Et alors ils voient la chair et la touchent, et à leur grande surprise ils y trouvent encore du plaisir.
Ainsi la luxure est-elle entrée dans le monde. Bien que cela ait semblé bon à leurs sens, ce centre mystérieux de leur être, leur personnalité, se sent froid et à part. Désormais leur plaisir réside au milieu d’un sentiment angoissant d’une perte, l’angoisse du souvenir de ce qu’ils ont été un jour. Cette vérité leur devient trop dure à supporter et ils s’éloignent l’un de l’autre dans l’obscurité. Seul le puissant magnétisme des sens les fait revenir vers l’autre. Alors ils se regardent à nouveau l’un l’autre, et ils se désirent, et quand ils savent qu’ils n’aiment qu’une partie de ce qu’ils ont été l’un pour l’autre, ils ont honte. La Genèse note que « ils savaient qu’ils étaient nus ; et ils  cousirent des feuilles de figuier ensemble et s’en firent des pagnes. ». Le Saint Père souligne que « Ce passage parle de la honte mutuelle de l’homme et de la femme comme un symptôme de la Chute ».
Quand Dieu leur demande un compte-rendu de ce qui s’est passé, ils ont à nouveau honte, car ils savent qu’il sait ce qu’ils ont fait. Ils ont peur et la peur chasse l’amour qu’ils ont pour Lui, qu’ils connaissaient et avec qui ils avaient marché dans le Jardin, il y a longtemps au temps de l’unité originelle. Il les avait faits pour lui, et ils ont abandonné son amour pour une supercherie astucieuse. Ils ne partagent plus la vie du paradis. Ainsi sont-ils chassés du Jardin d’Eden. Sans doute y-a-t-il eu un ange qui les a chassés, tout comme la Sainte Ecriture le rapporte, mais même sans cet ange ils auraient probablement été chassés du Jardin d’Eden, car c’était le lieu de leur unité originelle, à présent si brisée, si trahie. Eux et leurs descendants seront par la suite des étrangers et des résidents  sur la face de la terre, ayant toujours la nostalgie d’un vrai chez soi, sans jamais le trouver ; aspirant toujours à l’union et à la communion, et sans jamais les trouver ; toujours sujets aux désirs de la chair, ne parvenant jamais à la pleine compréhension de l’autre, égocentriques, égoïstes, oscillant entre l’humiliation et l’orgueil dans une trajectoire instable à travers le temps. Cette aliénation, cette désintégration, ce manque de contrôle sur leurs corps, était certainement une juste conséquence de leur choix. Il était important qu’eux qui avaient voulu régner sur la création en étant à égalité avec Dieu réalisent qu’ils n’avaient même pas autorité sur leur propre chair. Dans leur propre corps et leurs sentiments, ils devaient connaître les effets de leur désobéissance apparemment abstraite.
Après le péché originel, l’esprit et la volonté ne pouvaient plus maîtriser le corps. Le corps était en opposition avec la volonté – et c’était souvent le plus fort. Même de nos jours, quand un homme ou une femme sont dominés par la luxure, le don de l’amour devient presque impossible. Plutôt qu’une auto-donation, comme le Saint Père l’appelle, la personne  contrainte par le désir de la chair recherche une auto-gratification par le biais de l’autre comme objet de plaisir. Il recherche dans un morceau le tout qui est absent – ce qui est, je pense, une définition efficace de l’idolâtrie.
Une des choses les plus curieuses survenues lors de la période pendant laquelle Jean Paul II a donné ses conférences sur la « Théologie du Corps » fut la réaction de la presse mondiale. Car la plupart des journalistes ne savaient pas de quoi il parlait, et ceci, malheureusement, fut aussi le cas de beaucoup de media catholiques.  Cependant, à un moment de sa conférence, il assura que si un mari regarde sa femme avec luxure, il est coupable d’un grave péché. Cela déclencha soudain un véritable tumulte au sein de la presse mondiale. La déclaration du Pape semblait si complètement absurde que plusieurs commentateurs trouvèrent que c’était plus une farce qu’une erreur.  Cette réaction montra combien les gens connaissent mal leur propre nature. Ils ne pouvaient pas saisir la différence entre, d’une part  l’utilisation égoïste d’une épouse, et d’autre part  la sexualité passionnée  se basant sur un amour généreux pour sa propre épouse.  Le Pape ne suggérait pas du tout que le désir sexuel est un péché en lui-même.  Il voulait dire que, les actes sexuels ou les attitudes qui font de l’épouse un objet utilisable, sont peccamineuses. Il demandait aux personnes mariées de sonder les motivations de leur cœur.
 
Suis-je dans mon corps ?
Au cours des siècles derniers, la dimension de la personne humaine a progressivement été réduite dans la conscience sociale, et étrangement, on a vu apparaître de la même façon la montée en puissance de l’homme maître de la création. L’homme sans la Foi se voit lui-même, consciemment ou inconsciemment, comme le maître de tout ce qu’il est et de tout ce qu’il étudie. Le corps n’est plus considéré comme une dimension intégrale de tout l’être de tout son être, mais comme une chose qu’il possède, comme tout autre objet lui appartenant. Ironiquement cette façon de voir confère rarement la maîtrise de soi.
Même nous chrétiens, nous n’avons pas très bien résisté à de telles erreurs, en partie parce que nous n’avons pas étudié la théologie du corps, vide que le Saint Père tente de combler. Je pense que la plupart d’entre nous a une vague notion du corps comme un contenant dans lequel nous sommes – quelque chose comme les pauvres prisonniers que mes enfants rapportent de temps en temps à la maison : des lucioles ou des papillons voletant dans une bouteille.
Tous nos enfants nous ont demandé à un moment ou un autre, « Papa, suis-je dans mon corps ou suis-je mon corps ? »
Le regard de perplexité et d’intense curiosité sur leur visage quand ils posent cette question est un signe que ces questions cheminent de leur âme jusqu’à leur conscience. Mais comment expliquer ceci à un enfant de six ans, ou de douze ans, ou à une personne de cinquante ans ? Bien sûr le corps n’est pas un réceptacle, ni simplement un organisme biologique, ni une machine. Il ne peut pas être possédé, manipulé, utilisé, acheté, vendu ou violé sans que quelque chose de radical et de négatif n’affecte le bien-être d’une personne. C’est pourquoi le Pape a tant insisté sur la luxure dans le mariage. Le corps est une part du don de la vie que Dieu nous a fait. Nous sommes en exil et affaiblis, mais nous sommes aimés de Dieu et capables de partager son amour divin. Nous sommes faits à son image et à sa ressemblance. Nous sommes abimés mais non détruits. Depuis l’Incarnation, notre chair a reçu une signification nouvelle, car nous sommes à présent les temples du Saint Esprit, et le Christ demeure en nous.
Saint Jean Damascène a écrit une fois que quand l’homme a péché pour la première fois, il a gardé l’image de Dieu mais a perdu la ressemblance avec Dieu ; et depuis la venue du Christ nous sommes libres d’être restaurés dans l’unité originelle. Donc, tout affaiblissement de cette vérité est une offense à Dieu ; tout mal fait à notre corps ou au corps des autres est en définitive un acte contre l’Amour. Dans son encyclique sur la famille, Familiaris Consortio, Jean Paul II enseigne que Dieu appelle l’homme à l’existence à travers l’amour et par amour :
« Dieu est Amour, et il vit en lui-même un mystère de communion personnelle d’amour. En créant l’humanité de l’homme et de la femme à son image et en la conservant continuellement dans l’être, Dieu inscrit en elle la vocation, et donc la capacité et la responsabilité correspondante, à l’amour et à la communion. L’amour est donc la vocation fondamentale et innée de tout être humain…  L’amour conjugal comporte une totalité où entrent toutes les composantes de la personne – appel du corps et de l’instinct, force du sentiment et de l’affectivité, aspiration de l’esprit et de la volonté, il vise une unité profondément personnelle, celle qui, au-delà de l’union en une seule chair, conduit à ne faire qu’un cœur et qu’une âme ; il exige l’indissolubilité et la fidélité dans la donation réciproque définitive et il s’ouvre sur la fécondité. »
 
Liberté et Responsabilité dans les choix culturels
Dans Amour et Responsabilité, Karol Wojtyla a souligné que le rationalisme scientifique de l’homme moderne a obscurci l’ordre sacré de la création, et il nous est ainsi plus difficile de comprendre les principes sur lesquels se base la morale sexuelle catholique. Il dit que l’ordre de la création, que nous appelons Loi Naturelle, trouve son origine dans la volonté divine de Dieu le Père. On ne peut pas y toucher. Changer l’ordre de l’existence est un droit qui n’appartient qu’au Seigneur lui-même. Quand le Christ a marché sur les eaux, multiplié les pains et les poissons, et (le plus remarquable de tout) ressuscité des morts, il a exercé son droit divin. Les apôtres l’ont compris et l’en ont béni. Seul le Créateur, qui a autorité sur toute la création, peut suspendre les lois de la création. Mais même dans sa toute-puissance Dieu ne viole jamais l’ordre moral de l’univers. Tout au long des Evangiles, Jésus agit toujours en toute responsabilité.
Les scientifiques étudient aussi trop souvent la biologie humaine comme si elle était séparée de l’ordre moral. Puisque le corps révèle la signification de la personne humaine, l’étude de la biologie humaine devrait toujours chercher à comprendre la totalité du mystère de la personne humaine. A cette lumière, la stérilisation, la contraception, l’avortement, la mutilation, l’expérimentation sur les fœtus, et les domaines de plus en plus étendus de bio-ingénierie sont des actes de violence contre l’humanité et des insultes à Dieu. Le médecin, par exemple, ne devrait pas être simplement un technicien, une sorte de bricoleur mécanique du moteur de la chair humaine nue séparée de sa signification dernière. Il doit servir son patient en prêtant à la signification de la totalité de son être, comme Dieu l’a conçu « dès le commencement ».
De même, si un artiste peint un sujet humain nu, il doit en faire un portrait qui nous permette de prendre conscience de la totalité de la vérité sur l’homme – comme c’est le cas dans « Adam et Eve chassés du paradis » par Masaccio. Bien que les personnages de ce tableau soient nus, leurs corps ne sont pas le but premier. Le peintre cherche plutôt à révéler la vérité sur leur état d’esprit intérieur. Bien que la prudence exige que certaines scènes soient présentées avec une certaine retenue, elles ont leur place tant que la signification finale et la dignité des personnages humains priment. Faire du corps une fin en soi, c’est de la luxure qui peut être une forme d’idolâtrie.
L’Eglise maintient que dans chaque acte libre, que ce soit dans le domaine de la créativité, de l’amour conjugal, de la recherche scientifique, de la mode, etc. il doit y avoir une responsabilité parallèle, sur  toute la vérité sur l’homme.  Dans tout acte humain, nous devons respecter la dignité humaine, celle des autres comme la nôtre. Par exemple, une jeune fille qui envisage de porter des vêtements provocants devrait réfléchir à deux fois sur l’effet que cela aura aux yeux des jeunes hommes -  car les provoquer délibérément de cette façon fait plus que leur offrir une occasion de pécher ; c’est aussi une insulte voilée, et aussi une insulte à elle-même. Un scientifique qui détruirait un enfant dans un but de recherche, prétextant que ses connaissances accrues profiteront à d’autres enfants, a en fait dévalué tous les enfants. Un réalisateur de film qui montre l’acte conjugal au nom du « réalisme » nuit au Réel en général en sapant les fondements moraux sur lesquels s’appuie la vérité. Quand l’Eglise condamne de telles activités, elle ne s’oppose en aucun cas à la science, à la culture et n’agit pas par pruderie, car elle n’a qu’un seul objectif : nous libérer afin nous nous connaissions comme nous sommes vraiment, et que nous nous évaluions selon une mesure qui est la plus élevée et la plus éternelle. Elle nous protège aussi de ces théoriciens  qui souhaitent recréer l’homme à leur propre image – éternelle tentation de ceux qui ont la connaissance et le pouvoir – « Vous serez comme des dieux ».
 
Retour au Paradis Terrestre ou en marche vers le Paradis ?
Il nous est impossible de revenir à l’état d’innocence originelle. La Chute de l’Homme n’était pas simplement une erreur malheureuse, qu’il vaut mieux oublier, comme si nous pouvions résoudre ce problème dans sa totalité en prétendant qu’il n’a jamais existé. (Ceci, en effet, est ce que les adeptes du nudisme aimeraient que nous croyions). Cela ne marche pas. C’est un mensonge. Les portes du Paradis Terrestre restent résolument fermées. L’erreur a été faite et il faut en tirer une leçon sur l’état de l’univers et ce qui en découle. Cependant Dieu dans Sa miséricorde infinie et dans Sa justice a envoyé son Fils Unique pour nous sauver de la tyrannie des mensonges. Jésus a accepté de subir l’humiliation d’être dénudé, et dans son agonie morale jointe à son agonie physique il porte la souffrance de nos mauvais choix. Il a ainsi accompli la rédemption de chaque facette de notre être, y compris notre corps. Il a expié pour tous les désordres dont la chair est héritière. Nous ne pouvons pas retourner au Paradis Terrestre, mais le Christ nous a ouvert la voie de la restauration de l’unité originelle dont nous bénéficions avant la Chute. Il nous appelle à combattre à chaque instant pour agir en conformité avec les vues originelles de Dieu de telle sorte que nous puissions un jour hériter de notre vraie identité. « Car on ne voit pas encore ce que nous serons » dit St Jean (I. Jean 3. 2-3). Cependant nous le savons en partie, car on nous a dit qu’au Ciel après la « résurrection de la chair » nous aurons pour toujours de nouveaux corps glorieux. En attendant, le Seigneur nous assure que sa grâce nous suffit. Il veut que nos corps expriment notre personnalité dans sa totalité, soit dans le célibat, soit dans un chaste amour conjugal. Avec la grâce surnaturelle dispensée par les sacrements de l’Eglise et demandée par la prière, il est possible d’apprendre à aimer pleinement, de savoir ce que nous avons été, et ce que nous pouvons devenir. Les marques de notre ancienne défaite sont transfigurées dans le Christ. Ce sont les images de l’unité bénie qui nous attend, et pour laquelle il a payé le prix. Notre tâche est de coopérer avec la grâce, de porter la part de la croix chaque jour de notre vie, de combattre contre les mêmes forces qui l’ont dénudé et qui ont avili sa chair. Dans ce combat, la pudeur  garde notre personne comme un mur autour d’un palais, et les sentiments de honte comme un invisible gardien des portes. La honte engendre aussi le repentir. Le repentir desserre l’étau de l’égoïsme, et permet le début du travail de l’amour vrai. Et quand l’Amour aura accompli son œuvre, il n’y aura plus de honte.
Nous ne devons pas sous-estimer l’urgence de cet appel au combat, ni oublier que notre adversaire est décrit par les Ecritures comme le plus intelligent de toutes les créatures. Le Christ nous invite à rester éveillés et à être vigilants, étant calmement attentifs aux tactiques du diable, en particulier à son intérêt particulier pour les enfants. Les tentations débutent généralement par de « petits » compromis, mais nous devrions être conscients que le but de l’ennemi est de nous conduire petit à petits vers de plus grands. Il nous est difficile de résister à l’énorme pression exercée par une société immorale, car il est dans notre nature de chercher le bonheur de nos enfants. Et les jeunes peuvent être très malheureux quand on résiste à leur désir d’être à la mode. Mais nous devons avoir une vue à long terme. Dieu notre Père veut que nos enfants soient heureux éternellement,  aussi devons-nous toujours garder devant les yeux de notre cœur leur vrai bonheur.
Les temps sont très mauvais, ils sont sans aucun doute atteints d’une maladie mortelle. « La culture de mort », ainsi que l’appelle le Saint Père. Et il entend bien plus que la mort du corps. En l’espace d’à peine un siècle, la société occidentale est passée d’une culture chrétienne à une culture dé-spiritualisée, puis à une culture déshumanisée. L’étape suivante est la diabolisation de la culture, un processus qui a déjà commencé. A ce stade de la grande guerre entre le bien et le mal, nous devons nous tourner avec une grande confiance vers Notre Dame, lui demandant les grâces particulières de sagesse, prudence et pudeur pour nos jeunes. Chaque jour nous devrions invoquer sa protection contre l’esprit du monde et l’esprit de notre vieil adversaire. Si nous le faisons, elle nous aidera à voir dans notre vie où nous avons été trompés. Elle nous aidera à trouver une meilleure voie, si nous répondons à l’effusion de grâces. Alors nos enfants apprendront à aimer plus pleinement. Et ils seront aimés pour ce qu’ils sont vraiment.
Mikael O’Brien  (12 janvier 2005)
 
 
 
 
 
 
 
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Published by l'équipe - dans des textes pour se former
8 novembre 2013 5 08 /11 /novembre /2013 15:53

topic.jpgLe seul cas connu au monde ! Mario Joseph, jeune imam dans une région musulmane de l’Inde, est devenu catholique. Son père a voulu le tuer.

 

Mario Joseph était imam à 18 ans, il est devenu chrétien et son père a essayé de le tuer. Aujourd'hui, il est prédicateur catholique en Inde. Un cas unique au monde!  Il est le premier dignitaire musulman ayant embrassé le christianisme, ce qui a entraîné sa condamnation à mort.

Dans le cimetière indien de son village, il y a  une pierre tombale avec son nom et, dessous, un cercueil avec une sculpture en argile de sa taille. Son père lui a dit: « Si tu veux être chrétien, je dois te tuer » Mais la tombe est vide. Et Mario Joseph est bien vivant.

Lartaun de Azumendi a pu l’interviewer sur la radio espagnole Cope :

 

Mario Joseph, vous aviez 18 ans et vous étiez un religieux musulman. Que s’est-il passé pour que votre regard ait changé ainsi?

 

J'étais le troisième de six enfants, et j’avais 8 ans quand  mon père m'a envoyé dans une école coranique pour devenir imam. Après dix  années d’études, à 18 ans je suis devenu imam.

Un jour que je prêchais à la mosquée que Jésus-Christ n'était pas Dieu, une personne présente m’a dit de ne pas dire cela et m’a demandé qui était Jésus-Christ. N’ayant pas de réponse à donner, je me suis mis à lire le Coran d’un bout à l’autre, et là j'ai découvert que, au chapitre 3,  il est question de Jésus, souvent cité sous le nom de Jésus-Christ,  et qu’au chapitre 19,  on parle de Marie.

Dans le Coran, Marie est le seul nom de femme qui apparaît, et il est dit que Jésus est la Parole de Dieu.

Vous viviez en Inde dans une zone musulmane?

 

Oui. A majorité musulmane et hindoue, il n’y a pratiquement pas de chrétiens.

 

Et à partir de ce doute qui s’est emparé de vous pendant que vous prêchiez, comment a commencé le processus de votre conversion?

 

Dans le Coran, il est dit que Mahomet est mort, mais que Jésus-Christ est toujours vivant. Quand j’ai lu ceci, j’ai pensé, alors… lequel dois-je accepter, celui qui est mort, ou celui qui est vivant?

J'ai demandé à Allah lequel je devais accepter, et j'ai commencé à prier afin qu’il m’aide, et quand j'ai commencé à prier, j'ai ouvert le Coran ; et le Coran, au chapitre 24 verset 10, dit que  si tu es en doute sur le Coran, interroge la Bible.

J’ai donc décidé d’étudier la Bible. C’est alors que j’ai compris qui est le Dieu véritable et, à partir de là, j’ai embrasé le christianisme.

Vous le racontez de façon très naturelle tout en sachant la situation que vous pouviez vivre si vous l’acceptiez. Que s’est-il passé avec votre entourage?

Lorsque je me suis converti, je suis allé dans un centre de retraite et ma famille a commencé à chercher. Ils m’ont trouvé là. Mon père m’a frappé durement et m'a emmené à la maison. Quand nous sommes arrivés, il m’a enfermé dans une pièce, m'a attaché les mains et les pieds, m’a déshabillé, m’a frotté les yeux, la bouche et le nez  avec des substances piquantes, et m’a laissé là sans nourriture pendant 28 jours. Passé ce laps de temps, mon père est venu et m’a saisi par le cou pour voir si j’étais vivant.

J'ai ouvert les yeux et j'ai vu qu'il avait un couteau dans sa main. Il m'a demandé si j'acceptais Jésus et m'a dit qu'il me tuerait si je l’acceptais. Je savais que mon père allait me tuer, car c’est un musulman très dur, j’en étais convaincu. Je lui ai dit que j’acceptais Jésus-Christ et, à ce moment-là, une lumière très puissante a frappé mon esprit et m'a donné la force de crier de toutes mes forces : Jésus !

C’est alors que mon père est tombé et que le couteau qu’il tenait à la main s’est fiché dans sa poitrine, lui occasionnant une grande coupure.  Il a commencé à saigner abondamment, tandis que de l’écume sortait de sa bouche. Ma famille, craignant pour lui, l’a emmené à l’hôpital et ils ont oublié de fermer la porte. J’ai ainsi pu sortir et prendre un taxi pour aller au centre de retraites où ils m’avaient pris, et je suis resté caché là.

Il semble incroyable que vous ayez eu la force physique pour sortir et vous rendre à ce centre d’accueil catholique …

 

Bien qu’affaibli et n’ayant que la peau sur les os, cette lumière m’a fait reprendre des forces et une santé que je ne savais pas d’où elle venait. Cependant, je subis encore les séquelles de ce châtiment, car j’ai un ulcère de l’estomac et des ulcères dans la bouche.

Une histoire qui porte l’empreinte de Dieu. Il n’est pas normal qu’on puisse sortir ainsi renforcé. Cela s’est passé il y a combien de temps?

Il y a 18 ans. La souffrance m’accompagne encore car il est écrit dans le Coran, en plus de 18 endroits, que celui qui rejette le Coran, il faut l’éliminer.

 

Depuis, vous n’avez plus revu votre père?

 

Je ne suis pas retourné dans mon village.  Jamais plus je n’ai foulé ma terre. Mieux encore, je suis enterré là-bas parce que mes parents  ont construit une pierre tombale, avec mon nom et le jour où je suis né.

 

 

Articlelu sur le blog ALETHEIA, traduit de l’édition espagnole d’Aletheia par Elisabeth de Lavigne

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6 novembre 2013 3 06 /11 /novembre /2013 13:13

imagesCAEAESQB.jpgLa pilule contraceptive :

1. Perturbe le système hypothalamo-hypophysaire. (Surtout chez la jeune fille)(Effet stérilisant)

2. Bloque l’ovulation (Il y aurait 5% d’échappement avec les pilules oestro-progestatives et 50% avec les pilules progestatives seules.)(Effet contraceptif)

3. Rend la muqueuse de l’utérus ou endomètre impropre à la nidation de l’enfant embryonnaire. (Effet Abortif)

4. Diminue le péristaltisme des trompes utérines, retardant l’arrivée de l’enfant embryonnaire éventuel dans l’utérus. Il arrivera trop tard pour s’implanter au moment adéquat car il n’a que quelques heures pour le faire. (Effet Abortif)

imagesCA210Q8X

5. Empêche, diminue ou modifie la production de glaire du col de l’utérus ne permettant plus aux spermatozoïdes de passer dans l’utérus, la conception ayant lieu dans le 1/3 externe de la trompe utérine, près de l’ovaire. (Effet contraceptif et/ou stérilisant)

6. Effets pervers en relation avec le style de vie ?

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1 novembre 2013 5 01 /11 /novembre /2013 14:12

imagesCATYIKKV.jpgTu es pour nous la miséricorde, où n’entrent pas les comptes ; tu es l’unique Libérateur et l’unique Sauveur ; et comme Simon de Cyrène a aidé le Christ à porter la croix, ô Tout-Puissant, de même maintenant, accomplie le salut de nos proches par le secours de notre prière.

Toi qui as établi une relation d’amour entre les défunts et les vivants. Que les prières de ceux qui l’aiment servent au salut de tes serviteurs ; entends les cris de son cœur s’élevant de notre bouche.

Ô Juge tout-compatissant, rends ton serviteur digne des douceurs du Paradis.

Ô Dieu, reçois son dernier soupir désolé, comme la prière du bon larron. Il s’est éteint sur la croix de la vie, fais-le héritier de ta promesse, comme tu l'as fait pour le bon larron : " Amen, Je te le dis, tu seras avec moi au paradis ", où la multitude des pécheurs repentis chante dans la joie : Alléluia !

Que ton Fils, crucifié pour nous, étende sa main et par les gouttes de son Sang précieux, qu’il lave sans laisser de trace tous les péchés commis en sa vie. Par sa respectable nudité, qu’il réchauffe son âme dénudée, devenue orpheline.

Seigneur, tu connaissais sa vie dès avant sa naissance et tu l’as aimé ; tu le voyais de loin et tu tendais vers lui ton amour infini. Nous demandons pour lui le pardon des ses fautes,
rendu possible par le sanglant Golgotha. Ô Dieu tout-puissant, par la mort du Christ pour lui, par sa mise au tombeau, sanctifie son repos dans la tombe. Que ton Fils ressuscité d’entre les morts emporte vers toi son âme aigrie.

Ô Juge tout-compatissant, rends ton serviteur digne des douceurs du paradis. imagesCA6BKCT3.jpg

Il dort du sommeil de la tombe : mais son âme ne sommeille pas, elle t’espère, Seigneur, elle a soif de toi, le saint Fiancé éternel. Que s’accomplissent sur le défunt les Paroles de ton Christ : " Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang aura la vie éternelle ". Donne-lui à manger de la manne du secret et de chanter auprès de ton autel : Alléluia !

Ô Juge tout-compatissant, rends ton serviteur digne des douceurs du paradis.

Nous croyons à la durée limitée de notre séparation. Nous t’ensevelissons, comme la graine dans le champ, tu repousseras dans un autre pays. Que périsse dans la tombe l’ivraie de tes péchés, et les œuvres bonnes s’y illumineront, là où les semences du bien apportent des fruits impérissables, où les âmes saintes chantent : Alléluia !

purgatoire-f1.jpgÔ Dieu, ton Amour ne se refroidit pas, ton bon vouloir est inépuisable. Les prières de l’Église pour ton serviteur défunt ne se taisent pas, que ses péchés soient lavés par l’Offrande du Sacrifice non sanglant. Par l’intercession de tous les saints, accorde-lui la grâce de prier pour les vivants ; aux jours de nos épreuves, reçois son intercession pour nous.

Ô Juge tout-compatissant, rends ton serviteur digne des douceurs du paradis.

Le visionnaire Jean le Théologien a vu auprès du trône de l’Agneau de Dieu une immense foule, tout de blanc vêtue ; c’étaient tous ceux qui venaient de la grande tribulation. Ils te servent, toi notre Dieu, nuit et jour dans la joie et tu habites avec eux, et la souffrance et la peine ne les effleureront plus.

Seigneur, fais se joindre à eux ton serviteur, qui a beaucoup souffert et peiné en sa vie ;
tu connais toutes ses heures amères et ses lourdes minutes ; sur terre il a eu chagrins et soucis, donne-lui au ciel, la joie, et accorde-lui les délices des sources d’eau vive ; sèche toute larme de ses yeux, et fais-le entrer là où le soleil ne brûle pas, mais vivifie par ta Vérité.

Ô Juge tout-compatissant, rends ton serviteur digne des douceurs du paradis.

Si ton reflet et ta trace rayonnent sur le visage des mortels, comment es-tu alors toi-même ? Si les fruits de tes mains sont tellement merveilleux et que la terre reflète seulement ton ombre, dans une grandeur indescriptible, comment doit être alors ta Face visible. Fais se découvrir ta Gloire à ton serviteur.

Ô Dieu, fais-le voir et entendre la Liturgie céleste afin que sa joie soit complète. Raffermis son espérance de la rencontre dans les demeures des bienheureux et accorde-nous de ressentir la force bienfaisante de la prière pour les défunts.

Ô Juge tout-compatissant, rends ton serviteur digne des douceurs du paradis.

En ce jour-là, les Anges établiront ton trône, ô Juge, et tu illumineras le monde de ta gloire, portant la rémunération à chacun. Jette alors un regard compatissant sur ton humble serviteur et dit lui : " Viens à ma droite ! "

Ô Juge tout-compatissant, rends ton serviteur digne des douceurs du paradis.

Maître de toute Bonté, que s’ouvrent au défunt les portes ensoleillées du Paradis, que viennent à sa rencontre dans l’allégresse les assemblées des justes et des saints, la foule de ses proches et de ceux qui l’aiment, que se réjouissent pour lui tes Anges porteurs de lumière, qu’il voit aussi la Théotokos, là où résonne victorieusement : Alléluia !

Ô Juge tout-compatissant, rends ton serviteur digne des douceurs du paradis.

imagesCA67JJII.jpgÔ Christ ! Tu es Royaume Céleste, tu es terre des humbles, tu es demeure de ceux qui espèrent en toi, tu es boisson parfaitement nouvelle, tu es le vêtement et la couronne des bienheureux, tu es la couche du repos des saints ! C’est à toi qu’appartient la glorification : Alléluia !

Ô Juge tout-compatissant, rends ton serviteur digne des douceurs du paradis.

Ô Dieu saint et immortel, à la minuit du péché et de l’incrédulité, arrivant du Ciel avec les Anges, pour juger le monde entier, ouvre les portes de ton palais glorieux à ton serviteur, qu’avec les foules innombrables des saints, il chante dans les siècles :

Alléluia, Alléluia, Alléluia !

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23 octobre 2013 3 23 /10 /octobre /2013 17:02

imagesCAW5NREX.jpgLe pape a salué en lui, après l’angélus de ce 20 octobre, place Saint-Pierre, son service « exemplaire » auprès des jeunes du patronage et pour leur formation professionnelle.

 « Lorsque le régime communiste a fermé toutes les œuvres catholiques, a expliqué le pape, il a affronté les persécutions avec courage et il a été tué, à 39 ans. Nous nous unissons à l’action de grâce de la famille salésienne et de l’Église hongroise. »

Le site francophone "Don Bosco aujourd'hui" résume ainsi la biographie du nouveau bienheureux:

Etienne Sandor, est né le 26 octobre 1914, aîné de trois garçons, en Hongrie. Son enfance est marquée par un fort engagement  catholique. Comme Dominique Savio, il s'occupe des autres jeunes. Il fréquente une paroisse franciscaine où il trouve son accompagnateur spirituel.

Les franciscains conseillent à sa famille de l'envoyer dans un institut salésien à Ràkospalota, où il peine dans les études qu'il finit en 1928. De retour chez lui, il approfondit la spiritualité salésienne dans le « Bulletin Salésien ». Il y reconnait un appel à la vie religieuse, mais sa demande d'entrée en noviciat est refusée en 1932 faute d'accord parental (il est encore mineur malgré ses 18 ans).

Les Franciscains continuent à accompagner Etienne et l'encouragent dans sa vocation salésienne. A sa majorité, il écrit une nouvelle demande, insistant sur l'importance du travail. Durant son pré-noviciat, il travaille comme aide-typographe puis imprimeur dans la maison d'édition Don Bosco, qui était renommée en Hongrie et l'est encore.

La vocation de frère coadjuteur

Dans la congrégation fondée par St Jean Bosco, deux vocations sont offertes au candidat à la vie religieuse : salésien prêtre ou salésien coadjuteur. Historiquement, Don Bosco a toujours voulu que des laïcs s'engagent auprès de jeunes dans leur éducation ; mais aussi parce que « les prêtres ne peuvent pas tout faire ».

Rossi Joseph di Matteo sera le premier salésien coadjuteur admis par Don Bosco deux mois après la fondation de la congrégation. Si le prêtre a en charge d'offrir les sacrements et l'instruction religieuse aux jeunes, le salésien laïc (appelé coadjuteur) apporte ses savoirs techniques ou professionnels pour compléter la proposition éducative et pastorale d'une maison.

Il entre au noviciat le 1er avril 1938, mais l'interrompt pour faire son service militaire qu'il termine l'année suivante. Il fait sa première profession comme coadjuteur salésien le 8 septembre 1940. Dans ses lettres, on trouve une joie immense et un grand enthousiasme pour cette vie.

A Ràkospalota, il s'occupe avec beaucoup d'attention de la typographie, de l'animation pastorale et de l'oratoire. Etienne prend en charge et fait grandir aussi le groupe de la "JOC".

La Hongrie entre en guerre en juin 1941. Etienne y est télégraphiste jusqu'en 44. Il ne cache pas sa profession religieuse à ses camarades qu'il encourage à prier. Il se battra sur le front Russe et sera fait prisonnier de guerre en Allemagne par les américains. Son comportement exemplaire lui vaudra "le mérite de la Croix de guerre". Dans les lettres qu'il écrit aux salésiens à cette période, on trouve une grande préoccupation pour sa formation et pour son chemin de foi.

La dictature soviétique : le début de la souffrance

A la fin de la guerre, la Hongrie est occupée par les soviétiques. Commence alors pour les salésiens, une période de grandes souffrances. Tout est réquisitionné jusqu'aux matelas... La presse catholique est interdite et les imprimeries sont réquisitionnées. Les écoles sont fermées, les associations catholiques dissoutes.

 

Etienne continue secrètement à suivre les groupes de jeunes. Ils changent de lieux régulièrement ou se rencontrent la nuit. En 1950 le gouvernement déclare la suppression des ordres religieux. Commence alors les déportations dans des camps de travail.

Les salésiens sont aussi dispersés et doivent chercher du travail hors des villes pour survivre. Ils ne peuvent pas correspondre entre eux. Le provincial est condamné à 33 ans de prison.

Etienne est contraint de retourner en famille et travaille dans une imprimerie. Reconnaissant en lui des dons d'éducateur, l'administration l'appelle pour s'occuper d'orphelins. Etienne continue à être un éducateur chrétien malgré les très grands dangers. Certains de ces orphelins seront choisis pour former un corps spécial de la police communiste mais ils resteront fidèles malgré tout à Etienne.

En 1951, Etienne se sachant suspecté par la police, change de nom, de domicile et de travail. Mais il continue son apostolat auprès des jeunes. Ses confrères préparent sa fuite du pays, mais il choisit de rester. Il partage un appartement avec Daniel Tibor, un jeune confrère. La concierge nourrit alors des soupçons lorsqu'elle voit arriver de nombreux courriers de jeunes. Elle ouvre les lettres et en transmet ensuite le contenu à la police.

En 1952, Etienne s'oppose à l'ouverture d'un bar nommé « l'auberge de l'enfer » en recouvrant une nuit l'enseigne de bitume. Mais l'enquête et la torture feront avouer aux jeunes le nom du groupe. Malgré une nouvelle offre des salésiens de fuir, Etienne choisi de rester objectant que les jeunes sont en danger. Etienne est arrêté le 28 juillet. Daniel également arrêté et torturé mourra quelques jours plus tard.

Le 28 octobre 1952 se déroule le procès truqué contre 9 jeunes de la police spéciale, 5 salésiens, un étudiant et une étudiante. Le verdict: Istvan Sàndor et trois jeunes sont condamnés à mort au motif de « complot contre la démocratie et trahison ». Durant son emprisonnement, ses compagnons survivants diront qu'il cherchait à redonner courage à tous et partageait le peu de nourriture qu'il avait.

Le 8 juin, il est pendu et son corps est jeté dans une fausse commune.

Le procès de canonisation a débuté en 2006 et le 19 octobre 2013 il a été proclamé bienheureux à Budapest.

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