C’est ce qui est arrivé à un adolescent, une nuit, à Troas ; Saint Paul – qui devait partir le lendemain- parlait longuement aux chrétiens, qui s‘étaient réunis dans une pièce au 3^ème étage d’une maison, à la lumière des lampes.

« Un jeune, qui s‘était assis sur le bord de la fenêtre, se laissa gagner par un profond sommeil, pendant que Paul discourait toujours. Entraîné par le sommeil, il tomba du troisième étage, en bas ; on le trouva mort. Paul descendit, se pencha sur lui, le prit dans ses bras… »  Les Actes des Apôtres nous décrivent la suite : St Paul ressuscitant le jeune garçon, puis remontant tranquillement : « longtemps encore il parla, jusqu’au point du jour. Quant au jeune garçon, on le ramena vivant, et ce ne fut pas une petite consolation ! »

Cette histoire est aussi un peu la nôtre… qui ne se reconnaîtrait en ce jeune qui s’endort au moment des sermons ?

Moi qui ai pris l’habitude d’écouter « la Parole » d’une façon superficielle, ou même, qui préfère ne plus l’entendre du tout ; car cette Parole ne semble pas s’adresser à Moi, au seuil du XXIème siècle ?

Eh bien si ; et les témoignages abondent, de tous ceux et celles qui se sont rendus compte de leur endormissement, de cette vie vécue à moitié (avec ses chutes du 3^ème étage ! car sans la Parole qui nous agrippe, nous éclaire, nous réveille, nous remet debout… les chutes sont inévitables)… puis, par la rencontre avec cette parole enflammée et profonde de l’Apôtre Paul, se sont vus ressusciter pour un début de vie nouvelle !

2008-2009 : cette grâce est pour tous, au long de «L’Année Saint Paul » ; Notre Saint Père Benoît XVI ayant proposé une telle année afin que nous puissions prendre un contact personnel avec la personnalité très riche de l’Apôtre de toutes les nations. Et que ses Paroles soient pour nous le point de départ d’une résurrection intérieure !

« Frères –nous dit-il, en la fête du Christ-Roi- nous rendons grâce à Dieu le Père,

 Lui qui nous a rendus capables de partager le sort des saints dans la lumière ;

Lui qui nous a arrachés à la puissance des ténèbres… »

                                                        Epître aux Colossiens, chap 1

Ancienne de St Joseph, elle était en séjour en France et en a profité pour passer à Draguignan. Toutes les élèves ont pu écouter le témoignage tout simple et direct de…sœur Joseph  (eh oui) :

 « Je suis arrivée en seconde en 1999 à St Joseph, venant des Pays-Bas et ne parlant pas un mot de français ; ah si : je savais dire « oui «  et « non »…C’était une élèvea d’ici, que je connaissais, qui avait donné l’adresse : Rosalie S. ; ce fut une chance incroyable : je n’étais pas baptisée, et ne connaissais pas Dieu, ni rien… ».   (Lisette progresse si bien en français qu’elle arrivera à passer son bac en 2002 !).

Cette  année de son arrivée en seconde, « lors d’une adoration eucharistique, j’ai compris que Dieu était là ; Il m’aimait »… et c’est la grande joie du baptême, en 2000, par l’abbé Arène, avec M M Béatrice comme marraine.

« L’été 2002,, je pars pour les JMJ de Toronto et… c’est à cette occasion que je rencontre les Franciscains du Bronx… ».

Qui ne connaît ces apôtres du Bronx : au cœur de ce gigantesque et très pauvre quartier de New York, où pullulent les misères de 2,5 millions d’habitants, ces frères –et sœurs !-  vivent la pauvreté évangélique, aident de mille manières ceux qui sont dans la détresse, prient, font découvrir à toute cette population la joie de la rencontre avec le Christ… Le livre « des fleurs en enfer ; fioretti du Bronx », avec ses récits extraordinaires et touchants, les ont fait connaître en France où, d’ailleurs, ils sont souvent appelés dans les grands rassemblements de jeunes.

 Avec son très fort accent américain (mêlé à celui des Pays Bas !), la jeune franciscaine cherche ses mots pour expliquer : « Je les ai vu prier devant le Saint Sacrement ; j’ai vu une des franciscaine…Alors je me suis dit : il y a peut-être là ce à quoi je suis appelée. De retour aux Pays-Bas, c’est dans la prière que cet appel a mûri ; je revoyais sans cesse en pensée ces images du Bronx et j ‘étais dans la joie. Un an de travail aux Etats-Unis en 2004 m’a permis d’approfondir ma connaissance de la langue, de la culture, des façons de penser américaines ; j’ai senti le bon Dieu m’appeler à vivre pour Lui, qu’Il voulait que je me rapproche de Lui ; et j’ai enfin pu rentrer chez les « franciscaines du Renouveau » ! Et voilà, j’ai reçu le pauvre habit de St  François, taillé dans le tissu au plus bas prix, avec la simple corde qui nous sert de ceinture. »    Avec son grand sourire, elle nous en montre les trois gros nœuds qui symbolisent les vœux de pauvreté, chasteté, obéissance : « La pauvreté est importante : il faut se débarrasser de ce qui n’est pas nécessaire et nous alourdit. Même avant de rentrer, quand j’étais étudiante, j’avais commencé à comprendre qu’on a souvent trop de choses superflues dans notre vie ! »… On l’imagine vidant sa chambre avec le même sourire tranquille !..

«Au bout de trois ans, j’ai donc prononcé mes premiers vœux temporaires, pour un an ; et je recommencerai cela encore trois fois, alors ce sera la profession définitive : on reçoit l’anneau car on se marie à Dieu pour toujours ! »

Toutes nous lui posons nos questions : quelle est sa vie au quotidien ??. «  Franciscaines du « Renouveau », nous sommes chaque jour appelées à œuvrer pour le renouvellement de la ferveur dans l’Eglise, pour le renouveau dans notre quartier par la charité, et d’abord –pour que tout ceci soit possible : pour le renouveau en nous-même ! Après notre temps de prière, notre travail est auprès des pauvres du quartier ; nous allons chez eux, nous essayons de connaître leurs besoins. Plusieurs générations s’entassent souvent dans ces petits appartements. Nous récoltons des dons de nourritures et autres choses nécessaires et les distribuons.  Nous-mêmes vivons de dons pour toutes les choses nécessaires, la Providence veille et les gens sont généreux : je n’ai jamais eu faim ! Il y a beaucoup de violence, de solitude, de délinquance… Parfois certains viennent à notre porte pour parler, demander des prières. Les gens nous aiment et nous respectent, dans la rue. Chaque soir, à l’adoration eucharistique, nous prions pour eux. Il y a aussi le travail de l’évangélisation plus directe, par exemple au mouvement « Jeunesse 2000 », on va aussi parler dans les écoles, les paroisses…

« Ne laissez personne venir à vous et repartir sans être plus heureux .»  Notre jeune franciscaine est bien partie pour illustrer ce vœu de Mère Térésa, et avec beaucoup de naturel et d’humilité !

1^ère partie

Mon Dieu et mon Père,

Aujourd’hui et pour toujours je crois que tu m’aimes.

Par le nom de Jésus, vainqueur de toutes les forces du mal,

Rends-moi libre !

par l’intercession de Marie, la Vierge Immaculée, victorieuse du Malin,

            Fais-moi habiter ta Joie !

Par mon baptême qui a fait de moi ton enfant bien-aimé,

            Remplis-moi de Ta Tendresse.

Viens en ce moment me guérir

et me délivrer de tout mal,

de toute entrave à l’amour dont tu veux me combler.

            Guéris-moi dans mon intelligence,

        De toute confusion mentale, de tous mes doutes,  

      de toutes mes ténèbres.  

                  Guéris-moi, et que la lumière du Saint Esprit me fasse comprendre

                 ce que je laissais dans l’ombre depuis longtemps,

                 ce que je ne pouvais pas encore saisir,

                 ce que je ne voulais pas voir.

Merci, Seigneur, je sais que déjà tu me guéris et me forme.

    Guéris-moi dans ma mémoire,  

   De tout souvenir douloureux,  

              De tout scandale, de tout traumatisme psychologique,

              Du sein de ma mère jusqu’à ce jour,

              A travers les difficultés inhérentes à chaque étape de ma vie.

Guéris-moi, et que toute ta tendresse soit comme une eau qui me pénètre tout entier et me fasse renaître en louanges pour tout ce qui m’est arrivé, pour tout ce qui m’a conduit à ton amour et à ta joie.

               Merci, Seigneur, je sais que déjà tu me guéris,

                       Que rien ne m’alourdit plus,

                       Que tout m’est une occasion de te chanter,

                       Que je peux regarder l’avenir comme un chemin de joie en joie,

                       Comme une aventure en la vraie vie, où toute les blessures seront semence de pardon. Je sais que déjà tu me guéris .