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8 octobre 2012 1 08 /10 /octobre /2012 13:26

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La confrontation est d’ores et déjà engagée avec l’annonce pour octobre de la discussion du projet de loi  en vue d’une légalisation du « mariage » des homosexuels. Si les membres des divers partis politiques ne sont pas tous unanimes, les responsables religieux s’élèvent tous contre cette loi.

 

Plusieurs évêques de France se sont déjà mobilisés. L’avenir des enfants de France y oblige. La grande bataille contre le mariage et l’adoption «homo» est engagée.

La grande manipulation aussi.

Christiane Taubira, ministre de la Justice, a dévoilé les lignes du projet de loi qui sera présenté fin ctobre au Conseil des ministres : les couples homosexuels pourront se marier et adopter dès 2013.

 

Fort curieusement, cette annonce a été faite dans La Croix, le quotidien édité par la congrégation religieuse des Augustins de l’Assomption. Choix étrange : serait-ce parce que le ministre a conscience que son premier adversaire est l’Église ?

 

Les récriminations des homosexuels

 

Les radios d’État (France Inter, France Info…) ont aussitôt relayé les protestations non pas des défenseurs du mariage authentique mais des activistes homosexuels. En effet, le garde des Sceaux avait précisé que le projet de loi ne prévoyait pas le recours à la procréation médicalement assistée, ni aux mères porteuses. En somme, à l’image de François Hollande qui se veut un Président «normal», le projet gouvernemental se pare des atouts de la normalité bourgeoise, sans excès fâcheux. Une révolution «sociétale», certes, mais tranquille.

 

Car le pouvoir veut esquiver le débat. Après tout, les électeurs connaissaient les engagements du candidat socialiste ; en votant pour lui, ils ont choisi. Envisager un référendum serait donc superflu. La manœuvre n’a pourtant pas totalement réussi. Même à gauche le «mariage» homo ne fait pas l’unanimité. Plusieurs élus ont exprimé leurs réserves au Président de la République, surtout sur l’adoption d’enfants.

 

Le nouveau mouvement des Poissons roses présentera au prochain congrès du Parti socialiste une motion qui pose des questions pertinentes sur cette question, comme d’ailleurs sur d’autres problèmes aussi graves que celui de l’avortement et de l’euthanasie. Et des chrétiens de gauche ont lancé le 13 septembre un appel interconfessionnel interpellant le gouvernement sur ces mêmes sujets.

 

Il faut cependant craindre que les éventuelles défections venant de certains députés et sénateurs de gauche lors du vote de la loi soient compensées par l’apport de voix venant de la droite, à l’instar de celle de l’inévitable Roselyne Bachelot. N’oublions pas que l’UMP comprend officiellement en son sein un groupe de pression très efficace, GayLib, et que le député Christian Vanneste fut exclu du parti et privé d’investiture pour avoir osé s’y opposer.

 

À leur tour, les autres autorités religieuses ont exprimé leur désaccord. Le président du Consistoire central israélite de France, Joël Mergui, a rappelé que «le judaïsme ne reconnaît évidemment pas le mariage homosexuel ».

 

Pas plus que l’islam, affirme Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman.

 

L’heure est donc à la mobilisation. Certains évêques ont commencé à faire entendre leur voix : le cardinal Philippe Barbarin, qui se distingue par le courage et l’intelligence de ses déclarations, mais aussi Mgr Castet, Mgr Lacrampe, Mgr Rey, Mgr Daucourt, Mgr Minnerath, Mgr Aillet…

On aimerait qu’ils soient suivis par d’autres – et même par tous, car il ne faudrait pas que se reproduise le silence épiscopal étourdissant qui avait permis en 1974 l’adoption de la loi Veil.

 

Quelle action possible ?

 

 Exprimer son désaccord est une chose, agir en est une autre. Une possibilité s’ouvre, celle de refuser de continuer à obéir à l’inique article 433-21 du Code pénal : «Tout ministre d’un culte qui procédera, de manière habituelle, aux cérémonies religieuses de mariage sans que ne lui ait été justifié l’acte de mariage préalablement reçu par les officiers de l’état civil sera puni de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende».

 

Puisque le prétendu «mariage» civil – qui n’en est déjà pas un, puisqu’il s’accompagne de la possibilité de sa dissolution – n’aura plus rien de commun avec une véritable union conjugale, il serait discriminatoire d’imposer aux chrétiens une telle parodie avant les noces sacrées. La riposte prophétique du peuple chrétien et de ses pasteurs serait donc de faire la grève du «mariage» civil et d’exiger du législateur la suppression de cette disposition.

 

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Un autre volet de cette riposte que nous qualifions de prophétique concerne les maires et les conseillers municipaux, qui seront dans l’obligation de célébrer les «mariages» homos. Christiane Taubira est claire : «Le code civil va être modifié, il s’impose à tous, y compris aux maires». Rien de plus logique, en effet.

 

L’Association des Maires de France (AMF) fait la grimace. Le Collectif des Maires pour l’Enfance, qui regroupe plus de 11000 maires de petites et grandes villes, entend s’opposer au projet. Que feront les maires, chrétiens ou non, qui considèrent ces unions comme scandaleuses voire grotesques ? Des initiatives communes ont déjà été lancées pour demander l’introduction d’une clause de conscience. Mais en cas d’échec, devront-ils tous démissionner ? Honneur à ces maires corses qui ont annoncé leur intention de résister !

 

Ici encore, la confrontation sera dure. Mais pour l’avenir des enfants de France, nous ne pouvons nous taire. Denis Sureau

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Published by l'équipe - dans société
18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 13:39

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Philippe est un jeune auteur qui a pas mal écrit sur l’homosexualité, et la culture homosexuelle. Dans ses bouquins, comme sur son site, il ne cache pas que ces questions ne sont pas extérieures à lui-même, mais qu’il les vit dans sa chair, dans ses désirs, dans son cœur : il est homosexuel. Il ne cache pas non plus une deuxième réalité : il est catho. Il croit en Dieu, il aime l’Eglise. Vraiment.

Dans une lettre qui le questionne sur ce sujet, il explique pourquoi il pense que le discours de l’Eglise sur l’homosexualité est profondément juste, et comment il essaye, peu à peu, de le vivre pleinement, d’y trouver un chemin de bonheur vrai, et de liberté. Sans cacher les combats difficiles à travers lesquels il a à passer.

J’ai été profondément touché par son témoignage, qu’il m’a permis de reproduire ici. J’avais eu l’occasion d’échanger avec lui, de pressentir sa soif de vérité, sa recherche de ce bonheur, au delà des discours faciles, extrêmes, accusateurs ou au contraire démobilisateurs. Je sais aussi pour en rencontrer certains la souffrance de ceux qui portent en eux cette blessure qu’ils n’ont pas choisie, et qui veulent, de leur mieux, avancer sur leur chemin de sainteté. J’entends et je suis témoin de ces luttes intérieures, ces combats secrets, ces déchirements profonds quand la tentation se fait si lourde, quand le bonheur est si flou, si difficile à envisager, synonyme de tant de renoncements préalables.

Comme il est précieux alors que la parole de l’Eglise soit offerte, avec la miséricorde et l’amitié nécessaires pour l’accompagner ! La vérité sans la charité se fait dure, écrasante. La Charité sans la Vérité n’a rien de vivifiant, reste creuse, ne relève pas. C’est particulièrement vrai dans ce domaine.

Je bénis Dieu pour Philippe, et son témoignage qui pourra en toucher plus d’un. Je garde dans le silence et dans ma prière de prêtre, tous ceux qui portent cette souffrance dans le secret. Qu’ils trouvent sur leur chemin un « padre », une « soeur », un frère chrétien pour les encourager, les accompagner, sans jamais les condamner.

Pour comprendre la lettre : Paula demande à Philippe de lui expliquer comment, en tant qu’homosexuel et catholique, il reçoit ce que l’Eglise dit sur l’homosexualité. Elle veut pouvoir à son tour répondre à un garçon qui réfléchit à une vocation de prêtre, mais qui est heurté par le discours de l’Eglise, alors qu’il aura à l’expliquer un jour.

Chère Paula,

Je vais essayer finalement de répondre par écrit à ton mail: il m’inspire beaucoup de réponses qu’il me paraît important de développer, car elles pourront servir à beaucoup d’autres personnes que toi. On pourra en reparler par téléphone si tu veux… et surtout si on arrive à faire coordonner nos agendas !

Si tu le veux bien, je vais faire une sorte de lecture linéaire de ton courrier pour ne pas en perdre une miette.

Tu m’écris que ce garçon « a du mal à faire confiance aux enseignements de l’Église et parfois cela devient un vrai obstacle vis à vis de l’approfondissement de sa vocation. » De peur de paraître un peu dur et direct dès le départ, je te dirais que je crois qu’on ne peut pas engager un chemin vers la prêtrise si on n’aime pas profondément l’Église catholique, si on ne Lui fait pas d’avance une entière confiance, si on se laisse trop inspirer et influencer par la réputation médiatique fallacieuse et infamante qui sévit avec force en ce moment à son propos (comme quoi l’Église serait quand même un peu « en retard » sur certains sujets, en décalage avec les mutations sociales, et « fermée » d’esprit).

L’Église catholique est humaine, défectueuse, mais malgré tout d’inspiration divine : elle est donc sanctifiée, en dépit de son humanité merdique. Et cela, il ne faut pas le remettre en doute ! La confiance a quelque chose de nécessairement arbitraire et aveugle, mais j’ai eu l’occasion d’expérimenter à bien des reprises la justesse du message de l’Évangile mais aussi du Pape et de son institution vaticane. Par exemple, pour partir de l’homosexualité, j’ai toujours fait confiance au message un peu abrupt et sec du Catéchisme de l’Église catholique à ce sujet, en me disant que l’Église avait raison sans avoir encore compris pourquoi, que je comprendrais plus tard, que je devais faire ma propre enquête pour trouver d’autres mots plus personnels et pallier à la concision du discours ecclésial. Et finalement, au jour d’aujourd’hui, je ne regrette pas du tout d’avoir été têtu dans mon aveuglement ! Même si je n’exprimerais pas les choses comme le Pape ou même un saint Paul, même si je me suis approprié son message sur l’homosexualité pour l’humaniser davantage, je reviens vers mon Église en Lui donnant raison et en La soutenant dans ses positions. Elle a vu juste par rapport à l’homosexualité en disant que les actes homosexuels étaient intrinsèquement désordonnés. Elle voit juste en demandant le célibat continent. Elle voit juste en exprimant sa méfiance par rapport aux couples homosexuels et au désir homosexuel. Et c’est quelqu’un comme moi, qui a étudié le sujet à fond à travers quatre livres et qui a passé 10 ans dans le monde associatif homo et dans le « milieu homo », qui le dit ! Pas un garçon qui exprime un avis de loin, parce qu’il n’assume ni son homosexualité ni le fait de s’en approcher. La confiance en l’Église – qui n’est absolument pas synonyme d’absence de regard critique ni de soumission scolaire à tout ce qui est dit – ne déçoit jamais, car je la crois profondément juste et surprenante. Oui, j’assume de plus en plus de faire partie de cette famille qu’est l’Église catholique, et je suis scandalisé qu’on maltraite ainsi mon grand-père, car il a le courage de dire tout haut ce qui doit être dit sur l’homosexualité, et sur plein d’autres sujets de morale sexuelle d’ailleurs. C’est quand on va lire directement les textes et ce que Benoît XVI dit qu’on se rend compte qu’il n’a rien du frustré que certains médias dépeignent. Il est particulièrement connecté à l’actualité.

« Quand je lui explique que souvent il faut distinguer entre la position officielle de l’Église et la Pastorale, il trouve cela très difficile à comprendre, parce que cela lui semble une hypocrisie. » Je comprends en effet qu’il ne puisse pas recevoir ce discours dissociant théorie et pratique, Église du haut et Église du bas (même si je vois dans quel sens tu l’as dit : le Vatican est bien obligé de poser un cadre moral, un discours généraliste, tout en l’adaptant ensuite au cas par cas, aux exceptions, aux personnes, aux situations humaines imprévues). C’est tout à l’honneur de ce jeune homme que de « tiquer » à notre tiédeur ou à nos propres tentations de nous désolidariser de notre Institution pour ne pas assumer tout ce qu’elle nous demande ou bien la mauvaise image que cela nous donnerait ! Ça veut au moins dire qu’il tient inconsciemment à l’Unité de l’Église, qu’il est en recherche de Vérité, qu’il désire fortement la cohérence des discours et des actes, qu’il veut épouser entièrement l’Église ou pas du tout ! Il lui faut peut-être garder la part de beauté que contient sa révolte (à savoir la recherche de Vérité) et consentir par ailleurs au mystère d’obéissance. « Obéir » signifie « aimer » quand on donne son obéissance au bon maître.

« Dernièrement, il a exprimé ses doutes par rapport à l’enseignement de l’Église sur l’homosexualité. Il nous a dit qu’il n’est pas homosexuel et qu’il ne connaît personne qui est homosexuel. Cependant, il veut comprendre l’enseignement de l’Église à ce sujet, autrement, il craint que quand il deviendra prêtre, il ne sera peut-être pas capable de mettre en pratique ce que l’Église enseigne et finira par abandonner le chemin de prêtre catholique. » Je trouve cela génial que ce garçon désire être aussi entier, qu’il sorte également de ses frontières pour aller sur un terrain qu’il ne connaît à priori pas beaucoup (le monde homosexuel), qu’il veuille être au cœur d’un apostolat dans et proche des réalités du monde. Tu le féliciteras et tu l’encourageras à continuer à « fouiller la merde », à ne jamais se laisser faire ou signer à un contrat dont il ne connaît pas toutes les closes. Du moment qu’il accepte qu’on ne peut pas tout maîtriser ou deviner de l’intelligence de Dieu…

« En ce moment, il est vraiment en train de mettre en question sa vocation à cause de ce sujet. Il a lu des commentaires sur la Lettre de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi sur la pastorale à l’égard des personnes homosexuelles et il n’est pas d’accord avec cette position. Il pense que celle-là n’est pas une position miséricordieuse, comme celle de Jésus. Ce serait donc une contradiction avec l’Évangile. » Je comprends sa réaction première. Après, cette impression de manque d’ouverture tient non pas tant au contenu qu’à la brièveté des articles de cette Lettre de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Et il est clair que le message de l’Église, même s’il n’est pas faux, doit s’affiner, se préciser davantage, pour être plus aimant. Je trouve personnellement qu’il n’est encore pas assez question du désir homosexuel en lui-même, ni de son lien avec le viol. Du coup, il a du mal à peser sur la balance face au discours bien-pensant de l’ouverture inconditionnelle à l’autre. Le garçon dont tu me parles ne doit pas perdre de vue que l’amour du prochain n’est pas un « oui » sans réserve, mais parfois un « non » et une exigence posée avec fermeté. Jésus accueille toujours l’autre sans réserve, mais les actes humains avec beaucoup de réserves et d’exigence ! Parce qu’Il tient à l’Amour autant qu’aux personnes aimées par cet Amour. Et parce qu’Il nous responsabilise, nous met devant nos limites humaines et notre liberté. Si nous ne comptions rien pour Lui, Il ne se donnerait pas la peine de s’opposer à nos fantasmes parfois bien intentionnés de se prendre pour Lui. Or, Jésus n’accueille pas la femme adultère avec un sourire mièvre et une ouverture d’esprit relativiste : Il l’aime profondément, et c’est pour cela qui lui dit aussi sans détour : « Va, et désormais ne pèche plus. » Il accueille la personne, mais refuse le péché. Il formule explicitement une demande qui condamne l’acte tout en relevant l’âme pécheresse. C’est la raison pour laquelle je trouve le message de l’Église sur l’homosexualité exigeant mais très évangélique. C’est l’amertume de la coupe offerte.

« Il pense aussi que ce n’est pas juste que pour les hétérosexuels il y ait deux options : la vie matrimoniale et la chasteté consacrée à Dieu, mais pour les homosexuels il n’y a que celle de la chasteté. » Alors, déjà, entendons-nous bien dans les termes. La chasteté n’est pas équivalente à la continence ou à l’abstinence : elle est aussi à vivre au sein d’un couple femme-homme, ou entre amis, ou même entre un artiste et son œuvre d’art, car elle est cette juste distance qui permet la relation, cette résistance à la fusion destructrice. Après, l’appel à la continence pour les personnes homosexuelles est, c’est vrai, un peu « brut de pomme », il faut le reconnaître. Moi-même, il m’a beaucoup questionné à un moment, quand je commençais à assumer mon désir homosexuel. Je me retrouvais dans l’assistance de messes où la condition homosexuelle n’était pas du tout abordée (genre le « Journée annuelle pour les vocations » ou le « Dimanche pour la famille »). Les prêtres, dans leurs homélies, ne proposaient que deux options de vocations possibles pour suivre le Christ : soit le couple marié (que je ne pouvais pas vivre), soit le célibat consacré vécu dans la prêtrise (que je ne pouvais pas vivre non plus, puisque l’entrée dans les séminaires était barrée pour les personnes homosexuelles). Je trouvais ça un peu court et paniquant comme raisonnement ; à l’époque, j’en pleurais presque, et je criais intérieurement vers le Seigneur : « Mais Seigneur, quel chemin reste-t-il pour nous, personnes homosexuelles ??? Quelles issues de secours ??? Pourquoi je n’aurais pas le droit d’aimer, moi aussi, puisque tu m’as fait un cœur pour aimer ? » Cette révolte ne m’a pas fait quitter l’Église pour autant (ma foi était trop forte). Elle m’a donné au contraire l’impulsion de me questionner et d’inaugurer un nouveau chemin. Et de surcroît, avec le temps, j’ai compris que cette voie restreinte et étroite de la continence proposée aux personnes homosexuelles n’avait rien d’une condamnation de l’Amour, mais était précisément une demande spécifique qui reconnaissait notre singularité à nous, personnes homosexuelles, et aussi qu’elle n’était ni plus facile ni moins facile à vivre que le mariage ou le sacerdoce : elle implique le même renoncement, le même don entier de soi, la même liberté. Elle n’est pas moins un chemin où l’on peut aimer vraiment. Ce n’est pas le nombre de choix qui nous sont proposés qui détermine notre degré de liberté ou notre bonheur, mais bien notre choix entier à une personne unique, que celle-ci soit une personne du sexe dit « opposé » ou Jésus. Et les personnes homosexuelles ne sont pas privées de Jésus : elles sont même, de part les limites imposées par leur désir, plus spécifiquement orientées vers « la meilleure part ». Alors pourquoi s’en plaindraient-elles, ou pleureraient-elles d’être mises à l’écart du modèle du Couple présenté par notre société ultra-érotisée comme la seule structure d’amour vrai ? Quelque part, leur condition homosexuelle les prépare plus directement et plus fermement aux noces royales célestes. Si elles savent la saisir, c’est une chance pour elles d’être en quelque sorte acculées, de par un désir intérieur qu’elles n’ont pas choisi, à un don entier à la personne de Jésus, puisqu’elles ne sont pas appelées par l’Église à vivre autre chose avec quelqu’un d’autre. L’Église leur demande tout de suite quelque chose de grand, de complètement fou humainement parlant, mais de glorieux dans l’Éternité. Elles devraient s’en réjouir ! Tout ceci, cependant, ne prend sens qu’à la lumière de la foi et de la Résurrection.

« Puisque moi je ne suis pas homosexuelle, il est vraiment difficile pour moi de faire un jugement. Je me suis renseignée un peu, mais je ne sais pas quelle opinion accepter comme juste. J’avoue mon ignorance dans ce thème et c’est pour cela que je vous demande votre aide. » N’aies pas peur, Paula, de tes impressions, de tes avis, ou jugements raisonnés. L’homosexualité est humaine. Même si tout le monde ne la ressent pas, elle continue d’appartenir à tout le monde, et tous peuvent en parler – y compris les prêtres« hétérosexuels » ! – car la réflexion sur le Désir rejoint tout un chacun. L’homosexualité n’est pas un sujet qui appartient spécifiquement aux personnes homosexuelles, quand bien même la plupart d’entre elles le laissent croire pour ne pas entendre ce que le monde extérieur a de pertinent à leur dire sur les limites nombreuses de leur désir. Nous avons le devoir, en tant que chrétiens, de nous positionner. Et j’ai vu des personnes dites « hétérosexuelles » traiter de l’homosexualité avec bien plus de pertinence et de distance que ceux qui ont le nez dans le guidon et si peu de recul sur eux-mêmes ! Alors fais-toi confiance.

« Puisque vous êtes homosexuel et catholique, est-ce que vous pourriez me répondre à quelques questions ? Par exemple, vous êtes d’accord avec : ‘L’inclination particulière de la personne homosexuelle constitue néanmoins une tendance, plus ou moins forte, vers un comportement intrinsèquement mauvais du point de vue moral. C’est la raison pour laquelle l’inclination elle-même doit être considérée comme objectivement désordonnée.(selon la Lettre de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi sur la pastorale à l’égard des personnes homosexuelles). C’est-à-dire, pour vous l’inclination homosexuelle, est-elle désordonnée et considérez-vous le comportement homosexuel comme intrinsèquement mauvais ? » Oui, je suis d’accord avec ces propos. Ils sont certes explicites, mais droits. Ayant été témoin du désordre intérieur et extérieur que provoquait la justification du désir homosexuel dans la vie des personnes qui s’y soumettaient aveuglément comme s’il s’agissait d’un désir qui les définissait entièrement ou qui était équivalent à l’amour entre une femme et un homme qui s’aiment vraiment ou entre un homme continent et Dieu, je peux dire que j’y souscris. Après, j’ajouterais à ces propos ma propre étude de terrain. J’ai recensé dans les œuvres homosexuelles (films, romans, biographies, discours de nombreux sujets homosexuels…) toutes les occurrences inconscientes qui étaient faites au mot « désordre », et elles sont nombreuses ! (pourtant, elles ont été faites par des personnes qui défendaient l’authenticité de leur désir homosexuel !)

J’ai également décrit la nature dispersante, c’est-à-dire plus divisante qu’unifiante, du désir homosexuel, à travers l’étude de symboles récurrents dans les fictions traitant d’homosexualité : les visages coupés en deux, les corps éclatés, les animaux à deux têtes, les jumeaux, les miroirs brisés, les doubles schizophréniques, etc., toutes ces figures symboliques de la division. Pour moi, ces images sont le langage du désir homosexuel, un élan qui conduit davantage à la dispersion et à des actes où le fantasme narcissique et les pulsions font loi, plutôt qu’à la Réalité et à la Vérité (ce qui ne signifie pas pour autant qu’ils soient totalement déconnectés de ces deux dernières).

« Pour moi, c’est difficile à comprendre que, l’homosexualité étant une structure de la personne, même qu’elle ne soit pas génétique dans la plupart des cas, ce soit quelque chose de mauvais et désordonné. Si je suis sincère, dans mon ignorance, moi je préfèrerais que l’homosexualité puisse être changée avec quelque thérapie et devenir hétérosexualité. Mais selon ce que j’ai lu, en psychologie cela n’est pas accepté, ni conseillable, même s’il y a des groupes qui encouragent le changement en l’appelant conversion, n’est-ce pas ? » C’est vrai que ce n’est pas souhaitable de mettre l’homosexualité sur le terrain de la génétique ou de la maladie du simple fait qu’elle n’est pas un choix. Pour autant, même si je ne prétends pas trancher entre l’inné et l’acquis (car pour moi, l’homosexualité reste une énigme à ne pas élucider complètement pour laisser à celui qui la ressent une complète liberté, pour ne pas la transformer en destin, pour ne pas « pathologiser » ni essentialiser le désir homosexuel et lui donner trop d’importance par rapport à la personne homosexuelle), j’ai constaté que le désir homosexuel était à la fois la marque d’une blessure liée à un contexte de violence réel (viol, inceste, mépris de soi, désir d’être objet, isolement amical, etc.) et aussi le révélateur de coïncidences et de terrains porteurs (déterminants ou non) marqués par une absence de désir.

Alors bien sûr, il faut être très prudent quant aux thérapies collectives et à toutes ces sectes qui stigmatisent « les » homosexuels et les réduisent à leur désir homosexuel pour mieux le leur ôter et faire croire à une miraculeuse conversion à « l’hétérosexualité ». Personnellement, je n’y crois pas, entre autres parce que je ne considère pas l’orientation homosexuelle comme déterminante de l’intégralité de la personne qui la ressent, ni comme le mal absolu. En plus, ce qui se joue au niveau de la sexualité est très mystérieux et profond : je ne crois pas qu’on puisse changer complètement quand on est homosexuel, sauf ceux qui se sentent bisexuels. Cela dépend de la profondeur de l’ancrage de l’homosexualité en nous. Bref, la blessure homosexuelle reste une énigme dont je n’ai pas les clés. Après, nous avons tous quelque chose en nous à guérir… et il est clair que le désir homosexuel, si on s’y adonne, blesse, et indique une fragilité dont il faut prendre compte. J’ai vu chez les personnes homosexuelles qui m’entourent beaucoup de frustration, de peur, de timidité, de haine de soi, de misanthropie (déclinée en misogynie ou en misandrie), de manque de confiance en soi. Cela n’est pas spécifique au désir homosexuel (il existe d’autres désirs dispersants), mais le désir homosexuel est marqué par ce désordre.

« Alors, comment comprenez-vous et vivez-vous votre orientation sexuelle ? » Au moment où je vous écris ces lignes, j’essaie de la vivre dans la continence. Après 29 ans de célibat complet, puis une période d’un an et demi d’expérimentation de la relation charnelle homosexuelle avec des garçons, je reviens doucement mais sûrement à la continence. En tout cas avec plus d’assurance. Cette promesse reste à confirmer sur la durée et la joie. Mais pour l’instant, ça semble en bon chemin ! Mon cœur est brûlant, et plus brûlant qu’avant !

« Par rapport à la phrase suivante de la même lettre, êtes-vous d’accord avec cette affirmation ? ‘En réalité, il faut aussi reconnaître à ceux qui ont une tendance homosexuelle la liberté fondamentale qui caractérise la personne humaine et lui confère sa dignité particulière. En raison de cette liberté, comme en tout renoncement au mal, l’effort humain, éclairé et soutenu par la grâce de Dieu, pourra leur permettre d’éviter l’activité homosexuelle.’ Est-ce que vous croyez qu’une personne homosexuelle peut éviter l’activité sexuelle et doit le faire pour son bien ? Êtes-vous d’accord avec l’option de la chasteté pour tous les homosexuels chrétiens ? Ou bien, est-ce que vous pensez que l’Église doit être plus ouverte ? Dans quelle direction ? Par exemple, pensez-vous que la pastorale catholique à l’égard des homosexuels devrait être orientée vers le soutien de la fidélité des couples homosexuels stables ? » Oui, je suis d’accord avec la phrase citée au-dessus, car je crois en la puissance d’action de Dieu en nous. Après, cette action n’est ni spectaculaire (on ne demande pas à un blessé de courir le 100 mètres !), ni euphorique, ni un appel au mariage forcé, ni un encouragement à l’abandon de son désir homo. Au contraire, plus on s’approche sans peur de son désir homosexuel et du « milieu homo » pour les reconnaître et comprendre comment ils fonctionnent, moins on a de risques de se confondre avec lui et de le laisser diriger notre existence. Sinon, bien évidemment, j’encourage au respect des couples homosexuels et au soutien de la fidélité en leur sein, sans pour autant se leurrer sur leur fragilité objective. Il n’y a pas à idéaliser l’amour homosexuel, car il possède beaucoup de limites (et pas seulement parce que la société lui mettrait des bâtons dans les roues ; c’est le désir homosexuel qui est, par nature, faible et violent). Il n’y a pas non plus à lui retirer le qualificatif d’ « amour », car même si c’est un amour limité, il est, à de rares occasions, le lieu de l’échange de différences, de tendresse, d’engagement sincère, qu’on ne peut pas négliger.

« Est-ce que vous avez une expérience d’Église différente de l’image qu’on obtient en lisant seulement cette lettre ? » J’avoue qu’à ce jour, je n’ai jamais rencontré de couple homo qui m’emballe vraiment (et ce n’est pas faute d’en avoir rencontrés !). Mais il ne faut jamais dire jamais. Mon scepticisme n’est pas fermé. Si je tombe un jour sur un couple homosexuel qui me semble solide et heureux sur la durée, je n’hésiterai pas à l’exprimer. Je peux juste dire à l’heure actuelle « J’attends de voir… », même si je ne suis toujours pas convaincu par la force de l’amour homo et que je sais de mieux en mieux pourquoi.

Du point de vue de l’expérience d’Église à proprement parler, je n’ai pas rencontré véritablement de personnes homosexuelles qui vivaient une combinaison harmonieuse entre foi et homosexualité : soit elles essayaient de former une gay Church tout en s’éloignant de l’Église-Institution (comme dans l’association chrétienne David et Jonathan), soit j’ai croisé quelques garçons isolés qui refoulaient leur homosexualité dans une pratique religieuse dans laquelle ils taisaient leurs penchants (cas très rares… Et il y a dans le lot certains ecclésiastiques…). Mais j’avoue que je ne connais, à ce jour, aucun garçon comme moi qui assume aussi publiquement à la fois sa foi pratiquante catholique et son homosexualité.

Concernant l’accueil des personnes homosexuelles dans les églises, je trouve les prêtres encore timides, timorés même, par rapport au sujet. Cela les rend souvent maladroits, voire un peu jugeants. L’Église catholique, sur le terrain, a encore du mal à prendre le thème de l’homosexualité à bras le corps. Il faudrait une formation, un topo, une parole forte, sur laquelle se fonder, pour éviter les bourdes et l’éloignement de certaines personnes de l’Église à cause du seul sujet de l’homosexualité.

« Pourriez-vous me conseiller aussi de la bibliographie qui me permette de me renseigner mieux à ce sujet ? (soit sur l’homosexualité, soit sur la position de l’Église). » Je ne peux que te renvoyer à Xavier Thévenot, Jacques Arènes, ou encore Xavier Lacroix ; ou, dans un registre profane et psychanalytique, mais non moins solide, Jean-Pierre Winter. Je n’ai pas trouvé mieux ! Et puis bien sûr, mon livre…

« Permettez-moi encore une autre question : que pensez-vous des mariages entre personnes homosexuelles et sur l’adoption d’enfants de leur part ? » J’en parle justement dans mon essai. En quelques mots, je ne suis favorable ni au mariage entre personnes homosexuelles, ni à l’adoption d’enfants. Dans les deux cas, c’est au nom du respect de la différence des sexes (que consolide le mariage d’amour vrai) et de la réalité de la famille, que j’avance cet avis. Attention, quand je dis ça, je mets fortement en garde contre une sacralisation nataliste de la procréation, ou une idéalisation de la différence des sexes. Il ne suffit pas que les enfants soient physiquement là, ou qu’un couple soit composé d’une femme et d’un homme, pour que l’amour soit là. Il faut non seulement que la différence des sexes soit présente mais aussi qu’elle soit couronnée par le désir vrai et libre entre deux personnes différemment sexuées, et ensuite par l’arrivée des enfants, pour pouvoir vraiment parler d’amour puis de famille.

« Je m’excuse parce que je me rends compte que je vous ai fait un vrai interrogatoire. Cela parle de mon ignorance sur ce thème. Je vous remercie de tout mon cœur de votre collaboration. En attendant de vos nouvelles, que Dieu vous bénisse. Paula »

Paula, je veux te remercier chaleureusement de m’avoir donné l’occasion, par ton mail plein d’interrogations, d’aborder des problématiques centrales sur l’homosexualité. Tes questions témoignent chez toi d’une foi très vivante, juste, acérée, en mouvement, fertile. C’est génial ! Tu poses les bonnes questions, et tu me permets de mettre des mots sur ce qui m’habite depuis longtemps et que je n’avais jamais formulé comme ça. Il y a 2 ans, un prêtre âgé et très proche ami de ma famille, suite à la lecture de mon livre, m’avait suggéré d’écrire un petit fascicule proposant un guide pratique pour l’accueil des personnes homosexuelles par l’Église. Et j’ai l’impression que grâce à ton questionnement, son souhait est réalisé. Il est impressionnant de voir combien le seul thème de l’homosexualité est facteur de discorde, de divisions internes/extérieures, et d’éloignement de l’Église. Je l’ai déjà observé même chez les jeunes adultes cathos encore présents dans nos églises. Tu as donc touché un problème crucial. Merci à toi. Du coup, je publierais bien ce mail que je t’envoie, et notre échange, sur le site de mon livre. M’y autorises-tu ? Que Dieu, qui est toute-puissance d’Amour, te bénisse. Ton (déjà) frère Philippe Ariño   

Sur le Blog du Padre :   http://www.padreblog.fr/

 

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 07:54

  Nous reprocuisons ici le récit de la soeur et du beau-frère d'une mère de la Communauté (Mère M.Bern.) qui faisaient cette croisière pour la première fois !

 

Barcelone, Palma, Cagliari, Palerme, Rome et Savone. Costa_Concordia_cruise.jpg

 Autant d'escales qui nous attiraient. Une semaine à bord du Costa Concordia pour repos, visites, paysages, couchers de soleil sur la mer... Notre première croisière. Et notre premier choc à bord du bateau : le superficiel, la vie facile, les tentations, le jeu, le bien-être, la déco faux luxe, les photos kitch avec fonds surréalistes... Tout est fait pour que vous dépensiez le maximum d'argent en toute sérénité.

Nous avons mené notre petite vie simple (comme d'autres personnes, d'autres familles) vu des paysages magnifiques, de superbes églises, remparts, ports, et nous venions de passer la journée à Rome. Le Colisée -impressionnant-, le Forum, le Palatino...

 

Et puis, le deuxième choc, celui dont tous les médias parlent : le naufrage. 856741_le-costa-concordia-echoue-le-14-janvier-2012-pres-d-.jpg

Le bruit, le bateau qui gite, la vaisselle qui se fracasse, les hurlements, la panique. Grâce à Dieu, nous avons vécu tout cela la peur au ventre bien sûr, mais dans une sérénité intérieure incroyable. Comme lorsqu'une tempête se déchaîne sur la mer et que le fond reste calme.

 

La dernière chose du bateau que nous avons vue tous les deux, main dans la main, avant de monter dans le canot de sauvetage, c'est, derrière un rideau entrouvert de la petite chapelle du bord, le tabernacle ! La certitude que le Bon Dieu est toujours avec nous, quoiqu'il arrive, dans n'importe quelle situation... Quel réconfort ! L'abandon entre Ses mains. Total. Entier. Bien sûr, on pense à nos 3 enfants. Mais si c'est l'Heure pour nous, le Bon Dieu y pourvoira. Ils s'occupera d'eux. Il ne les lâchera pas. Confiance. Quelques "Je vous salue Marie". Pas pour nous en sortir. Juste pour prier.

 

L'angoisse de la descente en canot. Les membres d'équipage qui nous ont sauvés ont fait preuve d'un grand sang-froid malgré les cris et la panique de beaucoup de personnes et ont agit de façon très professionnelle : le cuisinier, le mécano, le serveur... Chacun a rempli son rôle.

 

images.jpgLe soulagement en posant le pied sur l'île. Le port qui se remplit de naufragés, tous plus ou moins hébétés, le bateau que l'on voit pencher de plus en plus en espérant que tous les passagers l'ont quitté. Il fait nuit, on ne voit pas ce qui s'y passe. Les habitants se mettent en quatre pour nous ; quelques personnes pour plus de 4000 qui débarquent ! Les petits magasins s'ouvrent où les personnes se couchent par terre, au chaud. Les cages d'escaliers. Le petit hôtel. L'école. Le curé met le chauffage dans l'église saint Laurent (!) (le père de famille s'appelle Laurent) qui est envahie. Il donne tout. Tout. On se retrouve avec sur le dos qui une chasuble, qui une nappe d'autel, qui des rideaux, qui une chape. Tout ce qui peut tenir chaud. Il arrive avec son paquet de chips, ses oranges, un paquet de bonbons qu'il donne avec son sourire et un petit mot gentil. Jamais bonbon ne m'a paru aussi délicieux ! Le bonbon de la charité.

 

L'attente toute la nuit pour quitter l'île. L'expérience de se retrouver sans papiers, sans un centime, sans téléphone. Je regarde nos compagnons de voyage, en pyjama, en maillot de bain, en tenue de soirée, pieds nus, en tee-shirt, mouillé, un bébé dans les bras, une personne âgée à la main et je pense à une certaine publicité 'Venez comme vous êtes".

 

Des noms que l'on appelle, des proches que l'on cherche. L'arrivée sur le continent. Une foule qui débarque et processionne lentement vers les tentes de secours, de recensement. Le premier café. Il est 8 heures passées. La population qui regarde. Des femmes qui arrivent avec des sacs de victuailles. Pour nous. Par charité. Tout est enveloppé dans une espèce de silence. On suit. On attend. On avance. On attend. On nous emmène dans un gymnase. On se restaure un peu. C'est un cauchemar. On va se réveiller. On avance. On attend.

 

A midi 30, une visite qui fait chaud au coeur : l'Ambassadeur de France à Rome qui vient nous voir, parler, prendre des nouvelles, qui fait téléphoner l'Ambassade pour rassurer nos enfants. Un Français qui prend de nos nouvelles ! Un Français qui nous explique le rapatriement.

 

Et le voyage de retour en car. L'arrivée à La Turbie, avec les pompiers, la Croix Rouge, les psychologues, le chocolat et les petits gâteaux. La douceur de tout ce personnel. Puis, l'arrivée à Marseille. Douceur palpable là aussi des multiples personnes qui nous prennent en charge. Les formalités. L'hôtel. Le lit dans lequel on se jette à 3 h du matin. Le petit déjeuner et là, encore un pas à faire, celui de quitter nos compagnons de galère, avec qui nous avons vécu quelque chose de si fort, et de tomber dans les bras de nos enfants. Emotion. Action de grâce.

 

La morale de l'histoire ? Emmanuel : Dieu avec nous. Tout le superficiel a sombré. Dieu est un roc. Si je m'appuie sur Lui, je ne risque rien ! imagesCAU0PTER

 

Merci de rendre grâce avec nous, pour nous. Merci de prier pour que la paix règne dans les coeurs de tous les naufragés et de leur famille.  

Pardon si nous ne sommes pas "opérationnels" avant un certain temps, le choc est énorme... L. et M-Cl. M.

 

 

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 15:18

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Le DVD

 

Un film de PAUL LARMINAT, adapté de l'œuvre théâtrale de Karol Wojtyla.

 

Avec Francis Lalanne, Véronique Ebrel, Moana Ferré, Maud Laedermann, Michel-Olivier Michel, Yohan Vallée.

Prix public conseillé : 20€

2011 : Production En Marche et Majorem.

 

Synopsis : Trois couples, trois situations. Les Appels, l'Epoux, les Enfants, et au milieu de tout cela, l'amour, jaillissant comme une source de la terre…

En 1960 Karol Wojtyla, poète et dramaturge, publie "la Boutique de l'orfèvre", confiant à des comédiens le fruit de sa réflexion sur l'amour et le mariage.

Avec Francis Lalanne, Véronique Ebrel, Moana Ferré, Maud Laedermann, Michel-Olivier Michel, Yohan Vallée.

Prix public conseillé : 20€

2011 : Production En Marche et Majorem.

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Synopsis : Trois couples, trois situations. Les Appels, l'Epoux, les Enfants, et au milieu de tout cela, l'amour, jaillissant comme une source de la terre…

En 1960 Karol Wojtyla, poète et dramaturge, publie "la Boutique de l'orfèvre", confiant à des comédiens le fruit de sa réflexion sur l'amour et le mariage.

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1 janvier 2012 7 01 /01 /janvier /2012 10:36

VISAGE-1-copie-1.JPG    COMMUNIQUÉ

 

Dimanche 22 janvier 2012 : 8e marche annuelle pour la Vie

EN 2012, je marche et je vote pour sa vie !

 

Le 22 janvier prochain, le collectif  « En marche pour la vie ! », qui regroupe une quinzaine d’associations françaises d'aide aux mères en détresse et de défense de la vie de la conception à la mort naturelle, organise à Paris sa 8è Marche pour la Vie sous le slogan :

 «  En 2012, je marche et je vote pour sa vie ».

 


 EUTHANASIE :

Mgr-Aillet-Rome-1-.jpg                    L’évêque de

Bayonne réagit

 

 

 

 

Le 10 août dernier, le docteur Nicolas Bonnemaison, médecin de l'hôpital de Bayonne, au service des urgences, a été placé en garde en vue.


 

Des membres du personnel soignant de l’hôpital, alertés par la mort rapide d’une patiente de 92 ans, avaient donné l’alerte aux autorités de l’hôpital qui avaient décidé de prévenir la police. Plusieurs autres morts prématurées avaient été également constatées auparavant. Le médecin inculpé a admis avoir donné du Norcuron, un médicament à base de curare qui peut entraîner la paralysie des muscles respiratoires, à des fins euthanasiques sur des personnes particulièrement vulnérables.

 

 

Aussitôt une campagne de presse s’est mise en place pour obtenir la légalisation de l’euthanasie dans notre pays, sous le prétexte d’abréger les souffrances des patients en fin de vie et sous celui, plus fallacieux encore, de ne pas obliger le personnel hospitalier à contrevenir à une loi considérée comme rétrograde. Le médecin de Bayonne devient ainsi la victime d’un déni de progrès alors qu’il a contrevenu aux devoirs de son métier et au serment d’Hippocrate.

 

On veut faire croire que la France entière est favorable à l’euthanasie, alors que plusieurs sondages montrent les espoirs que les Français placent dans les soins palliatifs.

 

De son côté, le courageux évêque de Bayonne a fermement réagi à travers le communiqué que nous publions ci-dessous. Il s’agit de la réaction officielle de l’Église. Celle-ci nous invite à défendre clairement la vie, depuis sa  conception naturelle jusqu’à sa mort naturelle. Plus que jamais, l’heure est à la mobilisation.

 

 

L’Église nous invite à défendre la vie.”

 

« Accusé d’avoir délibérément provoqué la mort de plusieurs patients en fin de vie, un médecin urgentiste de l’hôpital de Bayonne vient d’être mis en examen. Comme on pouvait s’y attendre, cette triste affaire est «instrumentalisée» par des personnes ou des lobbies qui tentent de relancer le débat sur la légalisation de  l’euthanasie.

 

Or, il n’est pas concevable qu’un médecin, dont la vocation est de soigner les personnes qui lui sont  confiées, puisse s’arroger le droit de supprimer un patient (malade incurable en fin de vie, personne âgée ou handicapée, etc.) au nom d’une compassion mal comprise (« j’ai trop souvent vu la pitié s’égarer », écrivait Antoine de Saint-Exupéry…).

 

Certes, la confusion qu’entretiennent certains médias est telle que beaucoup de nos concitoyens se disent ou se croient favorables à l’euthanasie, alors qu’ils sont simplement (et tout à fait légitimement) opposés à l’acharnement thérapeutique.

 

 Moralement inacceptable, l’euthanasie, qui consiste à mettre fin à la vie d’un malade, est parfaitement illégale en France. L’acharnement thérapeutique (c’est-à-dire « l’obstination déraisonnable » par laquelle un malade est artificiellement maintenu en vie au prix d’actes inutiles et disproportionnés) est également interdit par la « loi Léonetti » du 22 avril 2005, qui impose au corps médical la prise en charge des malades en fin de vie et l’obligation de soulager leurs souffrances, mais la mise en œuvre de cette loi se heurte, en particulier, à l’insuffisance des centres de soins palliatifs, dont le développement devrait être une des priorités des pouvoirs publics en France.

 

 D’une façon générale, la banalisation de l’euthanasie, et a fortiori, sa légalisation, est une « évolution » (ou plutôt, une terrible régression) à laquelle nous nous opposons au nom même du droit de chacun de vivre et de mourir dignement. »

 

Mgr Marc Aillet, le 15 août 2011

 

                                        VIVE LA VIE !

 

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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 17:53

Etats-Unis

La pilule vue sous son vrai jour

Imagine-t-on un médicament hormonal qui serait consommé chaque jour par 100 millions de femmes en bonne santé ? Consternant, car à force d'avaler la pilule –omniprésente depuis 50 ans- une forte proportion de ces femmes finiront par être…très malades.

   

Homme Nouveau 15 janvier, "De notre correspondante aux États-Unies Arielle Signargout"

 

La pilule contraceptive a été classée dans la catégorie des plus dangereux carcinogènes (groupe 1) - qui inclut les cigarettes et l'amiante - en 2005 par une agence de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Le 3 décembre dernier, une centaine d'experts se sont réunis à Washington à l'initiative de HLI America (Human Life International) pour tenter de sensibiliser le Congrès à ce fléau. .Jenn Giroux, directrice de l'organisation, mère de neuf enfants et infirmière, a donné le ton en ouvrant le symposium. « Ce n'estplus une question de catholiques essayant d'imposer leurs vues. C'est une question de santé publique. Avoir un infarctus à l'université ou un cancer à la trentaine peut arriver à une femme quelle que soit sa foi. » Selon une étude de la clinique Mayo publiée en 2006, une femme qui prend la pilule pendant quatre ans avant sa première grossesse à terme augmente son risque de cancer du sein de 52%.

 

Les risques cachés


Avant la généralisation de la pilule (10 millions d'Américaines la prenaient en 2009, trois fois plus qu'en 1965), le cancer du sein ne touchait quasimentpersonne avant la ménopause. Aujourd'hui, alors que 19 % seulement des femmes entre 15 et 44 ans disent n'avoir jamais absorbé de contraception hormonale, il frappe des victimes de plus en plus jeunes. Et gourant, impossible d'ouvrir un magazine féminin sans y voir vantés les mérites de ce « moyen idéal » de faire disparaître l'acné et de régulariser son cycle... Les risques ?..Relégués en lettres minuscules dans l'insert plié au fond de la boîte. Or, une adolescente sur deux prend la pilule. « Un véritable cocktail Molotov lancé dans la potrine de ces. jeunes filles », s'indigne Angela Lanfranchi, chirurgienne et cancérologue. Les contraceptifs hormonau rapportent aux laboratoires pharmaceutiques des milliards de dollars. Le Dr Lanfranchi affirme qu'ils paient des « nègres » pour rédiger des études truquées (la pilule ?rien de plus sûr ! ) signées par des médecins dans des publications réputées comme le New England Journal of Medicine. À cette corruption s'ajoute la honte collective. « Si j'étais gynécologue et que depuis vingt-cinq ans j'avais prescrit à mes patientes un -remède qui les précipite vers le cancer, j'éprouverais quelque difficulté, explique-t-elle, à admettre que je me suis trompée. »

Quid de la pilule comme abortif précoce ? Il est estimé qu'une femme non abstinente sous pilule élimine un tout petit enfant par an, soit au moins 250 millions d'exécutions chimiques aux États-Unis depuis cinquante ans... Le symposium a préféré focaliser sur d'autres arguments, susceptibles de faire davanta­ge réagir nos hédonistes contemporains. Phil Kl ine, un avocat du Kansas, a évoqué les possibles répercussions judiciaires pour les hommes adultes qui forcent des mineures à prendre la pilule. Jennifer Lahl, présidente du Centerjor Bioethics and Culture Network, a présenté un nouveau documentaire, Eggsploitation, qui accuse la révoltante industrie de l'infertilité de recruter pour leurs ovules des étudiantes européennes en manque de dollars, au mépris des conséquences sur leur santé.

 

Un enfant sur mesure !


Elle a aussi relevé un paradoxe saisissant : « Tandis que la pilule a permis des relations sexuelles sans souci de procréation (d'où une épidémie de cohabitation, de divorce et d'enfants maltraités), la technologie reproductive permet de plus en plus l'enfant sur me­sure sans souci de partenaire sexuel. »   Cela nous vaut des mèressolitaires par choix, des « parents » homosexuels, et autres folies. En avril, l'hebdomadaire Time, louant cette révolution démarrée par Margaret Sanger, s'extasiait : « Et si, quelque part dans un laboratoire, la prochaine grande trouvaille était en train d'être inventée ?Peut-être s'agira-t-il d'entrailles artificielles qui permettront aux grossesses non désirées d'être portées d terme par quelqu'un d'autre que la mère. »

Avant d'en arriver là, deux exemples récents permettent d'espérer un sursaut. D'abord, la cigarette. Il a fallu patienter plus de cinquante ans mais, n'en déplaise à Lucky Luke, les vendeurs de tabac ont fini par être condamnés pour avoir camouflé le lien entre fumeurs et cancer du poumon. Le Congrès a exigé des avertissements ostensibles sur les paquets. Jenn Giroux souhaite que la pilule, qui entame sa sixième décennie, subisse un sort parallèle. Autre évolution récente, plus pertinente encore : la thérapie de remplacement hormonal (TRTI) destinée à atténuer les effets de la ménopause. Quand les médias, avec une rare audace, ont révélé en 2002 que cette mixture d'ostrogène et de progestérone s'avérait hautement carcinogène, les femmes l'ont subitement boudée. Sa consommation a chuté de 30 à 15 millions d'Américaines. Le taux de tumeurs cancéreuses chez les femmes de plus de 50 ans a, comme par hasard, plongé lui aussi. Or, la pilule est composée des mêmes stéroïdes toxiques que la TRH. À ce détail près : leur dosage est quatre fois plus concentré.

 

 

 

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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 08:52

Pour toutes les anciennes qui auraient besoin de renseigenements ou d'aide

sur la bioéthique en général, l'avortement ou autres sujets particuliers :

 

www.bioethique.net

 

www.genethique.org

 

www.amouretverite.org : liste des sujets abordés dans : "dossiers d'actualité" :

Alliance pour les droits de la vie : www.adv.org

 

centre catholique des médecins français : www.ccmf.info

 

centre d'écoute devant les difficultés de la femme qui se pose la question de l'avortement : www.ivg.net

 

fédération internationale des associations de médecins catholiques : www.fiamc.org

 

début de la vie : www.sosbebe.org

www.mere-de-misericorde-france.org

 

office chrétien des personnes handicapées : www.och.asso.fr

 

fin de vie : www.sosfindevie.org

 

 

 

 

 

 

 

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2 juin 2010 3 02 /06 /juin /2010 08:50

Cet été, l’association Étudiants pro-vie aura un an.

 À ce jour, son bilan  est déjà prometteur : participation à la Marche pour la vie à Paris en janvier 2010, soutien à la  Marche pour la vie espagnole, information auprès des futures mamans pour qu’elles disent  oui à la vie…

    Avec à l’horizon le projet de créer un réseau pro-vie.

 Présentation par son porte-parole.

 

 L’association des « Étudiants pro-vie » ou encore « EPV » a vu le jour au cours  de l’été 2009 et a pour but de défendre la vie de sa conception naturelle à sa mort naturelle en  menant des actions sur le terrain et en collaborant avec les autres associations défendant la  vie.

L’idée d’une telle association vient et a été proposée par notre actuel président, Benjamin Izarn (photo ci-dessous). etudaints-pro-vie.jpgTout est parti d’un simple constat, « depuis 1973, il n’existait pas de groupe défendant la vie parmi les étudiants de France », sous entendu,  ayant une visibilité nationale.

 

Selon le modèle américain

 

Notre mouvement s’inspire et travaille avec le modèle américain « Studients for life » présent déjà dans plus de 476 facultés à travers les États- Unis et l’Europe (Espagne, Portugal, Italie, Royaume- Uni).

Concrètement, les «Étudiants pro-vie » comptent mener toutes une série d’actions par le biais de ses différentes antennes locales.

Le but étant un rôle informatif, par exemple conseiller ou orienter une maman qui se pose la question de  l’avortement.

 Nous travaillons également avec les autres associations comme « Choisir la vie », « Agapa » ou  encore « Soignants porteurs d’espérance  » (SPE).

Notre but est de créer un réseau provie, comme, par  exemple, avec le collectif « En Marche pour la vie » qui a organisé la marche à Paris, le 17 janvier 2010, ou encore l’association « Oui à la vie », qui organise une marche pour la vie et la famille à Bordeaux, le 29 mai prochain.

Les Étudiants provie sont membres des deux collectifs. Après un an d’existence, les Étudiants pro-vie sont en plein essor. Pour exemple, notre groupe Facebook compte près de 2 860 membres et est en constante augmentation. Si nous avons des actions de terrain, nous sommes aussi très présents sur internet.

Les étudiants (ou jeunes) qui nous rejoignent sont issus de différents milieux, venant de plus de 10 villes différentes, telles que Paris, Bordeaux, Lille, Toulouse, Nîmes, aussi de différentes sensibilités politiques et religieuses, car l’EPV est apolitique et aconfessionnel, afin que tous ceux de bonne volonté puissent se retrouver.

Notre but est également  de  stimuler l’engagement des jeunes trop habitués à « avaler » ce qu’on leur dit.

 

Une société sans repère

 

Je m’explique. Nous vivons dans une société qui peu à peu a banalisé l’avortement et la sexualité, ce qui a des répercussions dramatiques, notamment dans le comportement de la vie affective de la jeunesse d’aujourd’hui.  Jeunesse qui ne sait plus ce qu’est réellement un avortement. Chaque année, en France, il y a 220 000  avortements et c’est un chiffre qui ne bouge quasiment pas. Les valeurs morales, particulièrement celles touchant à la sexualité, ont complètement été chamboulées, l’avortement est devenu pour les jeunes une  quasibanalité, dont certains ne se remettent jamais ! Il est temps d’être honnête. Des vies sont en jeu, que ce soit  pour les bébés ou les mamans qui avortent.

Nous constatons également que le fléau le plus grave concernant  l’avortement, c’est surtout l’ignorance, d’où aussi notre action auprès des jeunes. Je voudrai dire trois petits mots  aux jeunes étudiants qui nous lisent : conviction, formation et courage.

Pour défendre la vie, il faut se former  afin  de savoir réellement ce qui est en jeu et de pouvoir donner de bonnes informations, c’est selon moi une première chose importante.

Deuxièmement, défendre la vie se fait tous les jours dans l’agora, c’est-à-dire en discutant  avec ses amis à la fac, dans une soirée ou même dans un bar, il ne faut pas avoir peur. Enfin, ensemble nous sommes plus forts et aujourd’hui, il existe un mouvement pour tous nous retrouver, « les Étudiants pro-vie ».

Nicolas Franchinard Porte-parole

des Étudiants pro-vie

www.etudiantsprovie.com

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5 mai 2010 3 05 /05 /mai /2010 07:31

  L’arbre et la forêt

Pourquoi se taire quand on a été touché, gamin et adolescent, par les hommes de Dieu ?

   Pourquoi passer sous silence et garder pour soi une telle chose ?

 Pourquoi faudrait-il, en pleine crise des prêtres pédophiles, taire  ces faits d’une importance considérable ?

On ne peut aimer l’Église et taire la vérité !  Il faut parler et j’ai décidé de le faire, de témoigner : moi aussi des prêtres m’ont touché !  

     Le premier, je ne me souviens ni de son nom ni de son visage, mais ce qu’il a fait en moi, personne ne pourra l’effacer.Il a tracé sur mon front la croix des baptisés. Je lui dois d’être fils de Dieu !  

      Pour lui et pour tous ces prêtres qui nous ouvrent, par les sacrements, les portes du Ciel, témoignons et rendons grâce.

 bapteme-nouveau-ne-par-benoit-xvi.jpg

    Le deuxième, je m’en souviens, curé de campagne, barrette limée, soutane éculée, il venait dîner à la

maison. Je sautais sur ses genoux, il en profitait pour me faire réciter le caté. C’est lui qui m’a mis

Jésus dans la bouche et dans le coeur.

    Pour lui et pour les prêtres qui, tous les dimanches, nous donnent Jésus hostie, témoignons et rendons grâce.

       J’ai été touché à l’adolescence au pensionnat, l’endroit était propice. Au frère de Saint-Vincent-de-Paul, surveillant général qui avait renoncé à toute forme de chez lui et dormait dans un box au dortoir, j’ai confié mes doutes, mes craintes, mes peurs, mes premières peines de coeur.  Pour tous les religieux et religieuses qui se donnent aux jeunes dans les tâches d’éducation et d’enseignement, rendons grâce !  

 

Il ne s’agit pas de se forcer au déni, mais de comprendre que l’arbre qui tombe fait plus de bruit que la forêt qui pousse.  

 

Vous tous saints et saintes de Dieu priez pour nous.

 

l'humeur de Pasquin, dans l'homme nouveau de mai 2010

 

 

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5 mai 2010 3 05 /05 /mai /2010 07:07

l’Alliance pour les Droits de la Vie a voulu connaître l’avis des Françaises sur le sujet sensible de l’avortement, qui la mobilise sur le terrain de l’aide aux femmes enceintes ou ayant déjà vécu l’IVG.


Elle a commandité un sondage détaillé à l’IFOP, réalisé du 19 au 23 février 2010 auprès d’un échantillon représentatif de 1006 femmes âgées de 18 ans et plus. L’Alliance en tire quatre enseignements majeurs :


1/ L’avortement n’a rien d’anodin pour les femmes : la plupart des Françaises estiment qu’il y en a trop, qu’il a des conséquences difficiles à vivre et aimeraient que la société les aide à l’éviter.

   
2/ Les Françaises sont favorables à une autre politique de prévention de l’avortement, qui ne se réduise pas à « prévenir les grossesses non souhaitées » mais qui tende à aider les femmes enceintes à éviter l’IVG.


 3/ Faire connaître la possibilité de confier un enfant à l’adoption : une perspective ouverte. 


4/ Oser dire que les relations sexuelles trop précoces sont la cause majeure de l’IVG chez les adolescentes.  

   

si vous voulez voir tous les résultats du sondage : l'avortement en France

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