« « Aimons Dieu puisqu'Il nous a aimés le premier. » La Passion, le Calvaire, c'est une suprême déclaration d'amour. Ce n'est pas pour nous racheter que Vous avez tant souffert, ô Jésus !.. Le moindre de vos actes a un prix infini, puisque c'est l'acte d'un Dieu et il aurait suffi surabondamment, pour racheter mille mondes, tous les mondes possibles... C'est pour nous sanctifier, pour nous porter, nous tirer à Vous aimer librement, parce que l'amour est le moyen le plus puissant pour attirer l'amour, parce que aimer est le moyen le plus puissant de se faire aimer... et parce que souffrir pour ce qu'on aime est le moyen le plus invincible de prouver qu’on l’aime… et plus les souffrances sont grandes, plus la preuve est convaincante, et plus l’amour dont on fait preuve est profond… »
Charles de Foucauld
« Un dimanche, en regardant une photographie de notre Seigneur en croix, je fus frappée par le sang qui tombait de ses mains divines; j'éprouvai une grande peine en pensant que ce sang tombait à terre sans que personne ne s'empresse de le recueillir, et je me résolus de me tenir au pied de la croix pour recevoir la divine rosée qui en découlait, comprenant qu'il me faudrait ensuite la répandre sur les âmes. »
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus
« Pour affronter la mort, le Christ avait-il encore besoin d'insultes ? Au moment de s'en aller, il voulait se rassasier de la patience : on lui crache dessus, on le frappe, on se moque de lui, on le revêt de manière avilissante et on l'avilit plus encore en 1e couronnant. Admirable foi dans l'égalité d'humeur ! Celui qui s'était proposé de se cacher sous l'humaine figure n'a en rien imité l'impatience de l'homme ! C'est à ce signe plus qu'à tout autre, pharisiens, qu'il vous fallait reconnaître le Seigneur : aucun homme ne pouvait faire preuve d'une telle patience. » Tertulien
« À l'heure même de la passion et de la croix, que de railleries outrageantes a-t-il entendues avec patience, que de moqueries remplies d'injures a-t-il supportées au point de recevoir les crachats de ceux qui l'insultaient Lui qui de sa salive avait guéri les yeux de l'aveugle ! II subit le fouet, lui au nom de qui ses serviteurs frappent aujourd'hui le démon et ses anges. Il est couronné d'épines, lui qui couronne de fleurs éternelles les martyrs. Il est frappé au visage, lui qui décerne les palmes véritables aux vainqueurs. Il est dépouillé de son vêtement terrestre, lui qui revêt les autres du vêtement d'immortalité. Il est abreuvé de vinaigre, lui qui a fait boire à la coupe du salut. Lui qui est innocent, ou plutôt qui est l'Innocence même est mis au rang des criminels; de faux témoignages accablent la Vérité; on juge celui qui doit juger et la Parole de Dieu est conduite au sacrifice en se taisant. Il ne parle pas, ne bouge pas, ne révèle pas sa majesté : jusqu'à la fin, il supporte tout avec une persévérance sans faille pour que la patience pleine et parfaite trouve son achèvement dans le Christ. » St Cyprien